Kasaï oriental : Esther Kayaya de la SAKOR appelle les autorités à créer un centre dermatologique

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Comment les personnes atteintes d’albinisme peuvent-elles braver le complexe et s’intégrer dans la société ? Ce qui est vrai, c’est que le quotidien de cette catégorie de personnes n’est pas du tout facile dans. Esther Kayaya Mujinga en a l’expérience. Elle sait que ce veut dire « être discriminée», puisqu’elle-même est passée ces expériences douleureuses de sa vie. Aujourd’hui, elle est engagée pour la même cause au sein d’une association dénommée la Solidarité des albinos du Kasaï oriental (SAKOR), où elle assume les fonctions de présidente ad intérim du conseil d’administration.

A l’occasion de la journée internationale des personnes atteintes d’albinisme, Esther Kayaya Mujinga s’est confiée à Coulisses.net pour nous parler de comment elle fait face à de dures réalités que lui impose la société et comment elle est engagée pour la cause des albinos.

« Les difficultés auxquelles font face les personnes atteintes de l’albinisme sont multiples parmi tant d’autres je peux épingler: la discrimination dans la famille et même à l’école. Ce qui a occasionné le manque de l’éducation chez plus pdes albinos et leur intégration dans la vie sociale, les albinos n’ont pas des lotions», révèle Esther Kayaya Mujinga.

Elle ajoute que beaucoup de personnes atteintes d’albinisme manquent de moyens pour se procurer des médicaments et lotions pour le traitement de cancer, provoqué par les rayons solaires. « Nous n’avons pas un centre dermatologique pouvant assurer la prise en charge des albinos qui développent le cancer de la peau et les plaies», assure Esther Kayaya.

Face à toutes ces difficultés, Esther Kayaya appelle les autorités et les gens des bonne foi à s’impliquer pour la bonne prise en charge de ces gens démunis de la mélanine. « Au gouvernement, nous demandons leur implication. Qu’ils mettent à notre disposition un centre dermatologique pour la prise en charge des albinos, d’un centre de formation professionnelle pour la réintégration sociale et professionnelle des albinos et des fonds pouvant aider nos membres à s’occuper des petites activités génératrices des recettes pour lutter contre la mendicité», revendique Esther Kayaya Mujinga.

Enock MUTEBA MAZELA