Kasaï oriental : les associations des chauffeurs motos plaident pour la mise en place d’un cadre de concertation avec les autorités provinciales

Kasaï oriental : les associations des chauffeurs motos plaident pour la mise en place d’un cadre de concertation avec les autorités provinciales
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Depuis quelques jours, les taximen motos sont en colère. Ils protestent contre l’instauration de la taxe de reconstruction prélevée trois les jours par les services mis en place par le gouvernement provincial. Mardi 08 février, la journée a été agitée. Les manifestants avaient parcouru différentes artères de la ville afin de se voir bloqués par la police sur le boulevard Laurent Désiré Kabila lorsqu’ils cherchaient à chuter leur marche au Gouvernorat de province.

Mercredi 08 février, le gouvernement provincial a réussi à réunir quatre sur cinq associations de chauffeurs motos existant sur la ville de Mbujimayi. Leurs représentants ont eu une séance de travail avec le ministre de l’intérieur. Ces derniers ont partagé leurs désidératas au gouvernement provincial, a indiqué le ministre de l’intérieur Ananias Muzadi. Il précise que les violons se sont accordés et que les deux parties se sont mises d’accord sur l’implémentation du projet.

« Et nous aussi, c’est de faire comprendre que l’Etat ne peut fonctionner avec les taxes et impôts par ses citoyens. Dieu merci. Les violons se sont accordés. On s’est mis d’accord sur le projet qui est implémenté, qui consiste à payer ponctuellement en raison de 1500 FC le jour. Ce qui va aider aussi nos frères à subvenir à leurs besoins», a dit Ananias Muzadi.

Le ministre de l’intérieur ajoute qu’il reste convaincu qu’il réunira les cinq associations afin de dégager une compréhension commune de la situation. « Bien que quatre sur cinq, c’est 8 sur 10. Mais nous finirons par avoir les cinq pour une raison. Nous avons tous un dénominateur commun. C’est notre province. Il n’y a pas quelqu’un qui n’aime pas cette province. Nous l’aimons tous. Nous voulons la voir décoller. On peut peut-être à ce stade ici. On ne se comprend pas avec les uns. Mais je pense que nous finirons par nous entendre avec tout le monde. On va faire route ensemble», a souligné le ministre.

Au nom de toutes les associations des chauffeurs motos, Célestin Kabanga, vice-président de l’Association des conducteurs des motos du Congo (ACMCO), a fait savoir que les quatre représentants ont fait part à l’autorité provinciale de leur intention d’accompagner le projet.

«Puisque comme il venait de le dire, on ne peut fonctionner, on ne peut réaliser de grandes choses que sur base de la contribution de la population. Et la population contribue sur base des paiements des taxes et impôts, redevances de l’Etat. Nous sommes dans le secteur des motos, où nous avons été dans des réunions pour toutes les cinq associations. Nous avons pris bec avec le ministère des finances. On nous a fait comprendre qu’il y avait une nouvelle taxe : la taxe conventionnelle pour la reconstruction. Et cette taxe est déjà budgétisée au niveau de l’Assemblée provinciale. Et le gouvernement devrait à son tour recouvrer cette taxe pour pouvoir s’alimenter avec des moyens pouvant permettre la réalisation de ses différents projets», s’est exprimé Célestin Kabanga.

Le vice-président de l’ACMCO demande aux chauffeurs motos d’éviter de se laisser entraîner dans un jeu où ils ne comprennent pas l’issue. « Nous devons tous avoir l’amour de notre patrie comme l’a dit le ministre», a-t-il dit.

Mais en même temps, il estime qu’un cadre de concertation devrait être mis en place entre eux, les autorités provinciales et la police de circulation routière pour régler les différends.

« Nous disons à nos membres de payer la taxe et de le faire en toute quiétude. Puisqu’au retour, ils ont la protection de l’autorité provinciale et là, nous avons le ministre de l’intérieur qui est le chef de la sécurité. Nous avons eu à parler avec lui sur la nécessité d’avoir un cadre de concertation permanent qu’il pourrait élargir à d’autres ministères et aussi au PCR pour qu’à chaque mois, nous puissions nous communiquer et avoir notre agenda annuel», a préconisé Célestin Kabanga.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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