Sénatoriales à Lomami: le candidat Robert Kaniki-Mesu désiste et fait une dénonciation troublante

Sénatoriales à Lomami: le candidat Robert Kaniki-Mesu désiste et fait une dénonciation troublante
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Le député national honoraire et candidat à aux élections sénatoriales du 29 avril dans la circonscription électorale de Lomami, Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba, a désisté de ce scrutin le jeudi 24 avril 2024, à la veille de la campagne électorale, après avoir déposé sa candidature le 15 février au Secrétariat exécutif provincial (SEP) de la CENI/Lomami.

«(…) à la veille de la campagne électorale fixée du 25 au 27 avril 2024 sur toute l’étendue du territoire national pour les candidats sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs, j’ai délibérément décidé de désister de ma candidature (…). Les causes du désistement de ma candidature sont certes de convenance personnelle. Mais au fond, elles sont en fait des antivaleurs et des irrégularités qui caractérisent honteusement les élections sénatoriales et gouvernorales – organisées au suffrage indirect – au Congo-Kinshasa, que nous voulons pourtant un Etat démocratique, de droit, de justice et des valeurs républicaines», lit-on dans son texte titré « Pourquoi j’ai désisté de ma candidature à l’élection sénatoriale », parvenu à la rédaction de coulisses.net.

Même si sa courageuse décision n’a arrangé personne dans les rangs de sa famille, de ses proches, de sa base électorale, de ses supporters et même de certains de ses grands électeurs qui la considèrent comme un fardeau lourd à porter ; pour Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba, cette resolution est plutôt un fardeau léger à soulever et difficile à abandonner, au regard du contexte dans lequel se passent les scrutins indirects au pays et des antivaleurs qui émaillent le processus ad hoc.

La corruption des élus : un péché capital

Dans son message, Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba qui milite depuis des années pour une justice équitable et lutte sans relâche contre les injustices sociales et la corruption, condamne avec la dernière énergie le silence des autorités compétentes. « La corruption des grands électeurs (députés provinciaux) est la principale cause de mon désistement. Péché capital, la corruption est aussi la principale des antivaleurs qui caractérisent le processus des élections des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-gouverneurs de province et ce, à travers toutes les Assemblées provinciales de la République», martèle-t-il.

Cet ancien député national élu de Ngandanjika déplore le fait que les députés provinciaux de Lomami sont devenus « des commerçants et affairistes comme leurs collègues d’autres Assemblées provinciales ». À ce jour dit-il, la province de Lomami comme les autres provinces vit la terreur de Kinshasa qui impose des candidats sénateurs et gouverneurs. Un risque pas le moindre qui conduit à offrir des représentants et gestionnaires incompétents à la population qui a besoin des personnes consciencieuses pour le développement de sa contrée.

« …la plupart des temps les candidats gouverneurs et vice-gouverneurs imposés par Kinshasa sont ceux qui ne remplissent pas les conditions fondamentales de compétences requises pour ce poste. Et la suite de tels représentants du Chef de l’Etat en province est connue de tous. Inutile de mentionner ici que nous en avons vu de toutes les couleurs dans l’espace Grand-Kasaï et ailleurs durant les cinq dernières années. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’y a rien à craindre que le passé se reproduise dans le futur », note-t-il.

Intimidations et séquestration des députés provinciaux

Non seulement que les élus provinciaux sont victimes d’intimidations, menaces et pressions, ils sont aussi séquestrés. « Des sources crédibles renseignent que plusieurs candidats à ce double scrutin séquestrent leurs électeurs, leur ravissent même des téléphones portables de peur d’être contactés par d’autres candidats», dénonce l’élu honoraire de Ngandanjika.

Il condamne aussi le fait que les candidats sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs, vivant à Kinshasa, se sont «immiscés dans les contentieux électoraux au Conseil d’Etat pour soit faire réhabiliter les Députés provinciaux déclarés non élus, soit faire remplacer ceux déclarés élus à la Cour d’appel de la province de Lomami ».

Pour Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba, « ».

Rédaction

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