Kasaï-Oriental : « Le manque du leadership » freine le développement de la province, selon certains acteurs socio-politiques

Kasaï-Oriental :  « Le manque du leadership » freine le développement de la province, selon certains acteurs socio-politiques
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Dans une tribune d’expression libre organisée ce lundi 29 mars, le Collectif pour le développement économique, social et culturel intégré (CODESCI) a réuni les acteurs socio-politiques de la province pour tabler sur les causes, à la base du « frein au développement » du Kasaï-oriental.

Après l’état des lieux de la situation de la province du Kasaï-oriental fait par le coordonnateur de CODESCI Patrick Cibangu, est venu le tour pour chaque participant à prendre parole. Le débat a été houleux. Et différents acteurs ont dénoncé l’absence du leadership à la tête de la province.

Pour leur part, Hilaire Ntendayi coordinateur de l’ASBL It’s Now, Nicolas Mbiya et Copernic Kabeya militants de la Lucha, ont chacun évoqué le leadership douteux dans la province, recommandant la restitution de la motion de défiance contre le gouverneur Jean Maweja en vue du changement de cet acteur principal de la province. Tous s’adressant au président de l’Assemblée provinciale, Ives Muamba, qui représentait son institution à cette activité.

A propos du développement de la province, d’autres participants ont soutenu qu’il est difficile d’imaginer une analyse logique, car aucun secteur n’avance et la gestion de la province est axée sur des promesses. Pour eux, la responsabilité est avant tout parlementaire, faisant allusion à l’implication de l’Assemblée provinciale.

Prenant parole, Léon Kanku, Chef de travaux à l’Université Officielle de Mbujimayi, estime pour sa part que la population se sent abandonnée à cause du disfonctionnement entre les deux institutions de la province [Ndlr Assemblée provinciale et le gouvernement provincial]. Ce qui fait à ce qu’il n’y ait pas un véritable controle parlementaire ». Pour ce chercheur, il faut une « revisitation de l’édit provincial sur les finances ».

Dans son intervention, Gertrude Ndaya coordinatrice du CEFIDE a souligné « le manque du plan de développement, tout en proposant la promotion du secteur agricole et la création des cours d’eau dans les barrages pour la production de l’électricité ».

De son côté, Ives Muamba, président de l’Assemblée provinciale, a relevé le déficit communicationnel, estimant que la population n’est pas suffisamment informée de ce qui est fait par son institution.

« La dette morale de ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la société civile c’est-à-dire la population parce que vous la représentez… L’assemblée provinciale a produit deux édits à caractère financier et un édit à caractère social pour la protection des personnes vivant avec handicap. Hélas ! la société civile n’est pas suffisamment informée. », s’indigne-t-il.

« Il y a un déficit communicationnel. Ce n’est pas aux députés d’aller vers la société civile mais la société civile doit aussi venir vers l’assemblée provinciale », fait savoir le président de l’Assemblée provinciale en face d’une flopée d’acteurs sociopolitiques.

A noter que cette séance d’échange entre la population et les députés se tient à la veille de l’ouverture de la session de mars, prévue ce mardi 30 mars à l’Assemblée provinciale.

Patrick Kabuya

Rédaction

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