Kasaï oriental : grève des conducteurs des motos, une journée sans motos devenue intenable pour les Mbujimayiens

Kasaï oriental : grève des conducteurs des motos, une journée sans motos devenue intenable pour les Mbujimayiens
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L’appel à la grève générale lancée par les principales associations des taximen motos a manifestement été entendu. Ce lundi 13 février, la vie a tourné à Mbujimayi, une ville de près de trois millions d’habitants. Habitués à prendre la moto comme moyen de transport en commun, les Mbujimayiens ont eu du mal à rejoindre leurs lieux de travail.

Sur les grandes artères de la ville diamantifère, l’absence des taximen motos était bien remarquée. Ce matin, plusieurs personnes ont été obligées de marcher. Un exercice parfois difficile pour certaines personnes qui ne sont pas habituées à parcourir deux ou trois kilomètres à pieds pour arriver à leurs lieux de travail.  

« Je veux que ça s’arrête. Si la grève continue à ce rythme, nous ne tiendrons pas une semaine. C’est compliqué. Je ne sais arriver sur le travail. C’est fatiguant pour moi de marcher si on s’en tient au respect de l’heure à l’arrivée au boulot », a déclaré Michel Kayembe qui se rendait à son lieu de travail.

A plusieurs points chauds de la ville, ont été placés les policiers pour empêcher les débordements des grévistes. Mais le climat est relativement calme. Même si sur l’avenue de l’Université, on a noté des débordements. Des sources contactées par Coulisses.net confirment que certains manifestants ont été dispersés, alors qu’ils tentaient d’allumer les pneus sur la voie.

Les initiateurs de la journée « ville morte » protestent, depuis quelques jours, contre l’instauration de la taxe de reconstruction fixée, à ce jour, à 1500 FC. Une série des manifestations a eu lieu, depuis plus d’une semaine. Mercredi 08 février, le gouvernement provincial a réussi à réunir quatre sur cinq associations de chauffeurs motos existant sur la ville de Mbujimayi. Leurs représentants ont eu une séance de travail avec le ministre de l’intérieur.

Ces derniers ont partagé leurs désidératas au gouvernement provincial, a indiqué le ministre provincial de l’intérieur Ananias Muzadi. Il avait précisé que les violons se sont accordés et que les deux parties se sont mises d’accord sur l’implémentation du projet.  Les associations des chauffeurs motos avaient fait savoir qu’elles avaient manifesté leur intention d’accompagner la mise en du projet, mais à condition qu’un cadre de concertation soit créé pour constamment résoudre les différends entre les conducteurs des motos, les autorités provinciales et la police de circulation routière.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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