Kasaï oriental : Accusé de surfacturer ses projets, le FPI dément et éclaire l’opinion
Listen to this articleC’est une réponse du berger à la bergère. Le fonds de promotion de l’industrie (FPI) a réagi ce mardi 27 juillet aux allégations faites par la société civile et la fédération des entreprises du Congo (FEC) au sujet de la surfacturation et maquillage des chiffres dont il est accusé. Au cours d’un point de presse tenu à la direction provinciale de cette entreprise publique non loin de l’aéroport de Mbujimayi, le directeur général adjoint en charge des études, François Mpuila, ses collègues aux finances et à la passation des marchés publics, ont éclairé la lanterne publique.
Ces hauts cadres du FPI ont d’abord expliqué que le coût d’un projet passe généralement par les estimations faites sur base des projets similaires déjà exécutés, tandis que le coût définitif est connu après la procédure de passation des marchés publics. C’est dans cette optique ont-ils ajouté, que les entreprises qui gagnent les marchés affichent sur un tableau le coût des travaux. Le directeur Mpuila a fait savoir que le FPI est bailleur de fonds et n’a aucun intérêt de surfacturer ou maquiller les chiffres. Ceux qui ont fait ces allégations n’ont pas la vraie information.
« On ne peut pas parler de la surfacturation lorsqu’on n’a pas les dossiers complets sur le projet. Quand on parle de surfacturation, qui a surfacturé? Nous, nous avons montré la responsabilité du FPI. C’est d’avoir mobilisé l’argent. On a mis la subvention à la disposition de la province et à la disposition du diocèse. Ce sont eux, sur base des coûts indicatifs des études, qui ont recruté les entreprises qui doivent construire les travaux sur terrain. Les entreprises ont amené leurs propositions et elles ont signé le contrat« , a-t-il dit.
Et sa collègue des marchés publics de martelé : « l’évaluation du coût s’est faite en fonction des prix de Mbujimayi« . François Mpuila a même déclaré que le FPI est disposé à être audité pour voir s’il y a eu facturation ou pas.
« On dit qu’on a surfacturé. Là, le fonds de promotion de l’industrie, avec l’autorisation de mon directeur général, sollicite que la partie lésée puisse demander même un audit indépendant. Qu’on puisse auditer la procédure. Qu’on voie là où on a surfacturé et que tous ceux qui se sont impliqués pour faire les magouilles soient sanctionnés », a-t-il dit sur un ton ferme.
Les projets à la base de la polémique consiste en la construction, modernisation et ou réhabilitation de certaines infrastructures scolaires et sanitaires dont la construction d’une banque de sang.
Des projets DAIPN Lukalenge, port de Ndomba et forages de Tshitenge
Alors que le directeur provincial de la fédération des entreprises (FEC) a dit ce lundi 26 juillet que ce projet n’a aucun impact dans la société (avec les poulets de chair et les œufs qui coûtent chers), le directeur Mpuila fait savoir que « DAIPN Lukalenge est en train de fonctionner. Vous pouvez aller voir si le projet s’est arrêté« .
Au sujet du projet de construction du port de Ndomba sur la rivière Lubi dans le territoire de Kabeya Kamwanga, le FPI n’y est pas allé par le dos de la cuillère. « Le projet Ndomba n’a jamais commencé en termes de construction du port« , a dit le directeur général adjoint du FPI chargé des études, en précisant par ailleurs que l’entreprise a financé les travaux de balisage et dragage de la rivière, qui ont permis la navigabilité.
Quant aux forages de Tshitenge qui sont à l’arrêt, le FPI a signalé qu’il a financé les premiers mois d’utilisation après avoir remis les ouvrages aux bénéficiaires. « La communauté devrait s’organiser pour contribuer à petite échelle pour avoir le carburant pour le fonctionnement des forages« , a-t-il précisé.
La société civile et la fédération des entreprises du Congo (FEC) et la fédération des entreprises du Congo ont animé un point de presse ce lundi 26 juillet pour dénoncer la surfacturation des projets par le FPI et le maquillage des chiffres.
Marc Valentin Kalcind
