Kasaï oriental : quel Gouverneur pour diriger une province à mille défis ?

Kasaï oriental : quel Gouverneur pour diriger une province à mille défis ?
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Treize candidats Gouverneurs s’apprêtent à affronter les urnes ce 29 avril dans la province du Kasaï oriental. Depuis l’annonce de ce scrutin par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le débat reste tendu dans la population. Tout le monde s’interroge sur le profil du futur Gouverneur, sachant qu’il fera face à un nombre important de défis. Manque d’eau et d’énergie électrique, absence d’infrastructures , manque d’emplois, insécurité alimentaire, etc.

Les uns pensent qu’il faut un exécutif provincial non originaire pour combattre le tribalisme, à la base des échecs de plusieurs Gouverneurs qui ont dirigé le Kasaï oriental. D’autres soutiennent qu’il faut un Gouverneur qui a de l’amour pour sa province, pour son peuple. C’est cet amour arguent-ils, qui lui permettra de mettre en avant les intérêts de la province. D’autres par contre sont d’avis qu’il faut un Gouverneur qui vient nécessairement de la majorité parlementaire. Devant ces différentes positions, la question demeure: quel est le profil idéal pour le futur locataire du gouvernorat ?

En effet, le Kasaï oriental est en quête d’un Gouverneur capable de relever des défis majeurs qui se dressent devant un peuple qui depuis des décennies dans une précarité sans pareille sur tous les plans. Un Gouverneur à même de nourrir les Est- Kasaïens par l’agriculture mécanisée, de booster l’économie de la province en la diversifiant et en assainissant le climat des affaires. Le Kasaï oriental a besoin d’un Gouverneur qui sait exactement par où commencer quand il s’agit de l’amélioration des conditions sociales de la population (manger, boire, se laver, avoir un travail rémunéré, scolariser les enfants, assurer les soins de santé de la famille, avoir l’électricité).

Les treize candidats en lice ont intérêt à se demander s’ils savent ce qu’ils feront réellement lorsqu’ils seront à la tête de la province. Les Kasaïens ne demandent pas le luxe à leurs dirigeants directs (Gouverneurs). Ils veulent en premier garantir le panier de la ménagère, manger à leur faim. Avoir des routes qui peuvent faciliter l’acheminement des produits de première nécessité de leurs centres de production vers les centres de consommation. Ils veulent avoir le courant pour développer de micro entreprises de production et exercer certaines activités qui exigent nécessairement l’énergie électrique, ils veulent que leurs enfants n’envient rien ailleurs en ce qui concerne la scolarité. Ils veulent se faire soigner et alors bien, chez eux, en lieu et place d’effectuer de longs voyages pour trouver une bonne qualité de soins à Kinshasa ou Lubumbashi. Les Kasaïens ont besoins de bonnes routes pour se mouvoir librement et facilement. Les Kasaïens ont besoins d’opportunités d’emplois pour eux et pour leurs enfants. Grâce à ces besoins permanents et obligatoires, l’insécurité et le banditisme urbain peuvent faire leurs adieux, les gouvernants peuvent dormir calmement sans la pression du peuple.

Il est donc temps pour ceux qui sont dans la course, de s’examiner minutieusement et individuellement pour voir s’ils sont en mesure de répondre à « ce que demande le peuple», pour continuer leur course ou simplement se retirer s’ils ont d’autres objectifs que ceux déclinés ci-haut. Ceux qui pensent diriger pour leurs intérêts personnels et ceux de leurs parrains politiques, au détriment d’une population déjà traumatisée, abandonnée, depuis des années, devront donc mesurer la taille de la peine qu’ils font subir à leurs frères et soeurs et à la génération future. L’heure a sonné pour que le Kasaï oriental sorte de son marasme et se place sur l’orbite du développement. La responsabilité du destin des Kasaïens est désormais sur les élus provinciaux.

Rédaction

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