RDC: que peuvent changer les états généraux de lutte contre la corruption ?

RDC: que peuvent changer les états généraux de lutte contre la corruption ?
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Les états généraux de lutte contre la corruption se sont ouverts, mardi, à Kinshasa. Pendant quatre jours, les experts réfléchissent sur comment identifier les actes de corruption et proposer des sanctions appropriées.

En RDC, la corruption est retrouvée à tous les niveaux du système institutionnel. C’est un mal contre lequel se bat le président Félix Tshisekedi depuis son investiture en 2019. Une agence appropriée avait été créée pour lutter contre la corruption, mais le défi demeure grand.

Ces dernières années, plusieurs enquêtes menées par l’IGF ont permis d’identifier les auteurs de corruption dans les entreprises publiques et même dans les gouvernements provinciaux. Et dont la plupart sont des personnalités politiques à forte influence dans le pays. Pour sa part, la ministre d’Etat de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo a invité les participants à faire des propositions pratiques, notamment en mettant en place un « mécanisme de suivi des recommandations issues de ces quatre jours de cogitation ».

« Les présentes assises doivent, à mon sens, être des plus pragmatiques. En effet, il nous faut dépasser l’étape de la théorie et nous interroger sur les mesures pratiques à mettre en place pour éradiquer la corruption dans notre pays. Il nous faut également mettre en place des mécanismes de suivi des recommandations issues de ces quatre jours de cogitation », a indiqué Rose Mutombo.

La garde des sceaux a souhaité que les experts se penchent sur la revisitation du Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais tel que modifié à ce jour. D’après elle, cette disposition ne prend pas en compte tous les aspects relatifs à la corruption.

« Le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais tel que modifié à ce jour, ne prend pas en compte tous les aspects relatifs à la corruption, ce qui ne permet pas à l’organe poursuivant de qualifier comme il se doit les actes de corruption parce que, lié par le principe de la légalité des délits et des peines. Certainement chers participants, proposez-vous des actions de plaidoyer à l’endroit des parlementaires pour que notre pays soit doté d’un cadre légal approprié pour la lutte contre ce fléau », a fait savoir la ministre.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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