Kasaï oriental : SACIM en difficultés, ses ouvriers en grève

Kasaï oriental : SACIM en difficultés, ses ouvriers en grève
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Les agents de la Société anhui Congo d’investissement sont en grève. Impayés depuis quatre mois, ils ont décidé de réclamer ouvertement leurs salaires. Un mouvement de grève s’est déclenché ce mercredi 02 août. Devant les installations de la société basée à Tshibwe en territoire de Miabi, ces ouvriers disent avoir déjà enregistré quatre mois d’arriérés.

L’entreprise minière se trouve depuis avril en difficultés. Elle ne fonctionne plus comme de plus bel. Elle a connu un déséquilibre financier qui a impacté négativement son fonctionnement. Conséquence, les travailleurs n’ont pas reçu leurs salaires depuis avril 2023. Les responsables de la SACIM attribuent cette situation au manque d’équité à leur égard à cause d’un arrêté signé par la ministre des mines, fixant la réglementation sur les tenders des substances minérales encadrées par la CEEC

Selon eux, cet arrêté viole les dispositions impératives et d’ordre public de la législation minière congolaise sus-evoquée, et a une incidence majeure négative sur les finances de la SACIM et par conséquent sur les droits de l’État congolais, en sa qualité d’associé détenteur de 50 % des parts sociales. Ils accusent une politique de deux poids deux mesures, car l’arrêté semble être taillé sur mesure de la SACIM et non de la MIba.

Les responsables de cette entreprise minière disent également que cet arrêté a savamment créé un critérium de sélectivité qui écarte tous les grands soumissionnaires qui venaient acheter les produits marchands de SACIM SA à de bons prix et pour n’en retenir que quatre ou cinq qui demeurent dans un quasi-monopole au détriment de la SACIM SA.

En juin dernier, les travailleurs de la SACIM avaient adressé des correspondances à l’ancien chef de l’exécutif du Kasai oriental et l’ex président de l’Assemblée provinciale ainsi qu’au président de la République pour la révision de cet arrêté. Ils craignent de finir au chômage. D’après leur représentant Moïse Kasonga interrogé en juin dernier, les finances de la société sont au rouge au point de la pousser à emprunter les six millions de dollars américains qui ont servi à l’achat du matériel et des intrants industriels afin de relancer la production.

Ronsard Luabeya

Ronsard Luabeya

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