RDC : pourquoi Félix Tshisekedi effectue tant de changements à la tête de l’ANR ?

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En cinq ans de mandat, s’il y a un service qui a voit changer ses dirigeants, c’est l’Agence nationale des renseignements. De Justin Inzun Kakiat, puis Jean-Hervé Mbelu à Daniel Lusadisu, ce service d’intelligence congolais n’aurait jamais connu autant de changements. Que veut le président de la République Félix Tshisekedi ? Enregistre-t-il des déceptions ? Impossible de le savoir, mais toutes ces nominations amènent néanmoins à ce genre d’interrogations.

Pour cette fois, l’Agence nationale des renseignements a un nouveau visage. C’est Daniel Lusadisu Nkiambi, 62 ans, qui a été nommé d’après les récentes ordonnances présidentielles.  Docteur en médecine avec spécialisation en cardiologie et en médecine d’urgence. Il a été formé à l’École royale militaire (ERM) en Belgique.  Il a connu une brillante carrière au sein des Forces armées zaïroises jusqu’au grade de colonel, particulièrement dans la DSP (Division spéciale présidentielle).

En exil forcé depuis l’arrivée au pouvoir de l’Afdl (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre), l’homme est resté très actif sur tout ce qui touche le Congo-Kinshasa et revient aujourd’hui comme administrateur général de l’ANR.

Et ces changements à l’ANR ?

Tous ces changements à la tête de l’ANR semblent justifiés. Félix Tshisekedi voudrait des hommes qui se soumettent à lui et respectent ses instructions. Mais Jean-Claude Bukasa et Jean-Hervé Bukasa ont brillé par défaut de conduite, rapportent les sources citées par le journal AfricaNews.

Ce média précise que les deux anciens responsables de l’ANR Jean-Claude Bukasa et Jean-Hervé Mbelu, ont payé cash leur défaut de conduire avec dextérité et précision les dossiers sécuritaires les plus sensibles depuis le départ de François Beya et Justin Inzun, respectivement ancien spécial en charge de la sécurité et Administrateur général de l’ANR. « Les choses sont allées dans tous les sens avec des arrestations à la vaille que vaille», ont revelé les sources interrogées par AfricaNews.

Selon ce tabloïd, des personnalités proches du pouvoir ont été interpellées pour des dossiers douteux, des opposants brimés, arrêtés et envoyés en prison pour des affaires loin d’être délictueuses ou de constituer des menaces à la sûreté de l’Etat, si leurs libertés de réunion, de manifestation ou de mouvement ne sont pas publiquement violées.

Ronsard Luabeya