Kasaï oriental : probable fermeture de l’Institut Mutombo dikembe pour l’année scolaire 2023-2024

Listen to this article

Les autorités de l’Institut Mutombo Dikembe ont coupé court aux rumeurs qui circulent, à l’ouverture de cette rentrée scolaire 2023-2024, autour de cette école moderne qui est à sa deuxième année d’activités au Kasaï oriental. D’après les dernières nouvelles, l’école sera momentanément fermée. Construite dans le groupement de Bena Tshilunde, secteur de Mulenda, territoire de Lupatapata, la charpente de ce bijoux érigé par l’ancien basketteur congolais en mémoire de son feu père, a été emportée par un vent violent causé par la pluie de la nuit du dimanche 27 août dernier qui s’est abattue à travers la province du Kasaï Oriental.

Cette situation a choqué plus d’une personne. Les premiers à être touchés ont été particulièrement les parents qui avaient opté de scolariser leurs enfants dans cette école et sont obligés d’emmener les élèves dans d’autres établissements. Alors que beaucoup pensaient à la divergence d’opinion entre les autorités de l’école et les parents sur les frais de scolarité à payer cette année, le conseil d’administration de cet établissement a, à travers un communiqué, motivé cette fermeture par la réhabilitation des murs afin de ne plus exposer les enfants aux dangers.

« compte tenu des dégâts causés par les pluies qui ont eu lieu la nuit du dimanche 28 au 29 août 2023 et qui ont dévasté nos installations (toitures et murs), l’école est obligée de se restructurer pour éviter d’exposer la vie des enfants et la répétition des dégâts identiques, nous prenons la regrettable décision de fermer momentanément l’école pour effectuer sereinement les travaux de réfection et rééquipement de l’école et assurer la reprise des activités scolaires dans les conditions les plus sécurisées » a signalé la hiérarchie de SMI via un communiquéSelon les lignes de ce message de presse, les dirigeants de cette école ont demandé aux parents de prendre des dispositions pour placer leurs enfants dans les écoles de leur choix en attendant la réouverture de l’école », ont indiqué les autorités scolaires.

Réagissant aux spéculations selon lesquelles cette destruction serait causée par les incantations des communautés locales, Jean-Pierre Mbayi Mukeba, chef du groupement de Bena Tshilunde où l’école est implantée parle de l’amateurisme des constructeurs et le manque des arbres pouvant ralentir le vent. « La pluie est naturelle, ceux qui ont posé les toitures ne sont pas expérimentés, et puis l’école est construite dans le désert il n’y a aucun arbre qui peut stopper le vent. Je ne peux pas détruire l’école car c’est le développement de mon groupement », a déclaré le gardien des us et coutumes de Bena Tshilunde.

De son côté, le chef coutumier Ilunga de Bakua Kalonji Lusangu, Groupement voisin à celui de Bena Tshilunde, a remis en cause les idées selon lesquelles la cause du non fonctionnement de l’école cette année serait liée aux mésententes entre les parents et autorités scolaires. « On nous avait dit que ceux qui quitte la ville vont commencer à payer 230 dollars américain et ceux des villages paieront 150 dollards. Nous n’avons pas refusé, nous ne sommes pas imposés. Nos cœurs sont blanchis et ouverts, nous ne pouvons pas être contre le développement de nos groupements car ce sont nous qui avons donné l’endroit où l’école est construite », a-t-il précisé.

Enock MUTEBA MAZELA