Kasaï oriental : Nicolas Kazadi dit n’avoir jamais reçu une quelconque requête de financement du plan de relance de la Miba

Kasaï oriental : Nicolas Kazadi dit n’avoir jamais reçu une quelconque requête de financement du plan de relance de la Miba
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A quand la relance de la Miba ? La question revient toutes les années. On peut noter qu’au cours de l’année 2023, la relance de cette société minière, aujourd’hui aux abois, a été énormément abordée dans les débats publics.  A l’Assemblée nationale tout comme au sénat, les parlementaires du Kasaï s’étaient mobilisés pour exiger du gouvernement plus d’actions en faveur de cette société.

Mercredi 27 septembre dernier, Nicolas Kazadi répondait aux questions des députés nationaux sur la réédition des comptes. Et la question de la relance de la Miba s’était invitée dans les discussions. A en croire le ministre des Finances, il reconnait qu’un plan de relance avait été adopté par le COPIREP pour un montant de 450 millions de dollars. 

« La proposition la plus aboutie, la plus ambitieuse c’est celle du COPIREP. En dehors de celle-là, il y a eu des propositions informelles ou plus ou moins informelles de 40 millions, 45 millions etc, que nous avons discuté avec la direction de la Miba mais qui n’avaient pas fait  l’objet d’une demande formelle justement parce que les discussions révélées qu’il y avait beaucoup d’éléments qui manquaient pour aller de l’avant », a-t-il indiqué.

Parmi les éléments qui manquaient, le ministre a parlé du faible taux de bénéfice qui découle de la politique de vente de la MIBA.  Une proposition qui a été faite de 45 millions de dollars à financer d’ailleurs l’implication d’une banque, en attendant que l’État mobilise la trésorerie, souligne le ministre qui ajoute qu’une banque était déjà prête à mobiliser cette somme.

D’après lui, cette banque ne cherchait qu’une seule chose, la garantie des remboursements du trésor et elle donnait l’argent à la disposition. Elle n’avait aucune préoccupation sur la solidité du projet lui-même. Mais le ministre des Finances dit avoir mis de côté cette option parce que la Miba ne mobilise pas assez des bénéfices.

« Et lorsque nous avons discuté avec la direction de la Miba de l’époque, quelques questions simples à combien produisez-vous le carat ? En moyenne on me dit 20 dollars. A combien rendez-vous le carat? 15 dollars. Alors comment allons-nous produire un carat à 20 dollars et le vendre à 15 dollars donc le vendre à perte et aller prendre un financement que ce soit d’une banque ou de l’État? Je pense en âme et conscience que si je le faisais, j’aurais failli et vous auriez pu me sanctionner gravement », a fait savoir Nicolas Kazadi. 
 
Ronsard Luabeya

Rédaction

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