Kasaï oriental : Le conseil local pour la sécurité de proximité dialogue avec la population de Dibindi sur la gouvernance sécuritaire

Kasaï oriental : Le conseil local pour la sécurité de proximité dialogue avec la population de Dibindi sur la gouvernance sécuritaire
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Le conseil local pour la sécurité de proximité (CLSP) de la commune de Dibindi a repris ce mercredi 16 juin les dialogues communautaires avec la population de cette entité sur la gouvernance sécuritaire, avec l’accompagnement de l’organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le cadre du « projet police de proximité et professionnalisation de la police à Mbujimayi » financé par le gouvernement américain via le bureau international chargé de la lutte contre les stupéfiants et de l’application des lois(INL).

L’activité de ce jour a eu pour cadre l’église Peniel, au quartier Dipumba 1. Les leaders communautaires issus des quartiers Bonzola 1 et 2, Dipumba 1 et 2 et wetrafa, ont posé le diagnostic sur les violences, tracasseries et autres faits liés à l’insécurité, à travers des échanges nourris, avant de proposer par eux-mêmes des pistes de solutions.

Au sujet de l’insécurité, les participants au forum des quartiers ont relevé plusieurs causes dont l’impuissance de la police non formée face aux enfants communément appelés « enfants du marché » qui ravissent argent et biens aux populations en pleine journée, la relaxation prématurée des délinquants arrêtés pour vol ou violences, la complicité de certains chefs des quartiers avec les malfaiteurs, la multiplicité des débits de boisson et la consommation abusive de cette substance par les éléments de la police non formés, les arrestations arbitraires pour ne citer que celles-là.

Comme solution, les participants au forum de quartier ont proposé la création de l’emploi en vue de résorber le chômage, la rigueur dans les sanctions à infliger aux malfrats, la réduction des débits de boisson, la professionnalisation des policiers ( chose que l’OIM est entrain de faire déjà), etc. Dans cette logique, ils ont estimé que les tracasseries fiscales peuvent être combattues par la sensibilisation de la population sur l’importance de payer les taxes. Toutefois ont-ils ajouté, l’État, les percepteurs et les assujettis ont chacun une part de responsabilité.

Enfin, les causes de violences et viol ont été étayées, notamment la pauvreté, le mauvais accoutrement des filles, la multiplication des salles des cinémas et des débits de boisson. Pour y remédier, ils ont proposé que l’État crée de l’emploi et qu’il réglemente les salles des cinémas et débits de boisson.

Dans la foulée, le commissaire supérieur principal de la police, le colonel Samba a rappelé les principaux rôles de la police de proximité répartis en 3 P ( proximité-prévention-partenariat) et 3R ( Respect des droits de l’homme-résolution des problèmes-Recevabilité). Ce sont ces approches qui sont utilisées pour améliorer les relations entre la police et la population.

Dans son intervention, monsieur Pierrot Ntumba assistant en gouvernance sécuritaire à l’OIM a remercié tous les participants pour leur contribution au débat. Il a rassuré que les policiers actuellement en formation à Cipuka vont faire correctement leur travail d’ici 3 mois, à l’issue de leur formation et stage. Il a par ailleurs appelé la population à dénoncer les malfaiteurs auprès de cette police de proximité afin d’apporter la paix dans la commune. Cette série de dialogues communautaires va jusqu’au 28 juillet prochain.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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