Kasaï oriental : le COMEE lance le projet d’accompagnement des communautés locales dans la relance de la forêt communautaire
Listen to this articleLe Collectif des ONG oeuvrant dans le secteur de mines, environnement et électricité (COMEE) a lancé, ce jeudi 25 mai, le projet d’accompagnement des communautés locales dans la relance de la forêt communautaire. Il sera exécuté dans trois territoires de la province du Kasaï oriental. Il s’agit notamment Tshilenge, Lupatapata et Katanda.
La cérémonie de lancement s’est déroulée dans la salle de réunion de l’Institut national de statistiques en présence des conseillers des ministères provinciaux du genre et droits humains et de l’environnement, conservation de la nature et développement durable ainsi que des chefs coutumiers. Et même les acteurs de la société civile y ont pris part.
Le projet consiste à créer des forêts communautaires dans trois territoires. Des dizaines d’arbres seront plantés sur 75 hectares. Selon la Coordinatrice du COMEE Josianne Muleka, il est question de planter les arbres trois villages. Elle cite notamment les village de Bena Kongolo dans le territoire de Tshilenge, de Bakwa Nsumba dans le territoire de Lupatapata et de Bakwa Kabanda dans le territoire de Katanda.
Dans son discours, Josianne Muleka rappelle que ce projet permet aussi de faire face à la perturbation climatique dans la province du Kasaï oriental, soulignant que la population a perdu la culture de reboisement.
« On coupe les arbres, mais on n’en plante pas d’autres. Pour pallier à ça, nous avons fait ce projet de 12 mois par rapport à la déforestation. Nous voulons planter 25 hectares par site. Et il est prévu que nous puissions d’abord faire la sensibilisation communautaire, présenter le projet auprès des autorités publiques et locales parce que nos populations n’ont pas la culture du respect du bien commun», a-t-elle déclaré.
Sachant les difficultés auxquelles sont confrontés les gestionnaires de ce type de projet, la Coordinatrice provinciale de COMEE promet de sensibiliser la population afin de s’approprier ces forêts communautaires. D’après Josianne Muleka, les communautés locales doivent comprendre que ces forêts peuvent leur générer des revenus et permettre de juguler les conséquences du changement climatique.
« Avec ce projet, nous allons former des comités locaux de gestion du projet. Et nous allons y mettre seulement les moniteurs locaux et les agronomes. Nous allons aussi nous appuyer sur les chefs coutumiers», a indiqué Josianne sur la façon dont sera géré le projet.
Dans les trois aires, l’acacia a été choisi comme plante pour les 75 hectares. A en croire Josianne Muleka, le choix de cette plante est justifié par le fait qu’il pousse rapidement et qu’au bout de cinq ans, il pourra profiter à la population locale.
Lançant le projet au Kasaï oriental, le conseiller du ministre provincial de l’environnement a salué l’initiative du Collectif des ONG oeuvrant dans le secteur de mines, environnement et électricité (COMEE), car elle s’inscrit dans le cadre de la vision du gouvernement provincial de protéger et préserver l’environnement. Il faut noter que le projet d’accompagnement des communautés locales dans la relance de la forêt communautaire a une durée de 12 mois et est financé par le PNUD.
Ronsard Luabeya
