RDC: Adolphe Muzito favorable à la révision de la Constitution
La révision de la Constitution de la République démocratique du Congo du 18 février 2006 ne cesse de défrayer la chronique, depuis l’annonce par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de son intention de revoir certaines dispositions de la loi-mère, qui créent des dysfonctionnements à l’administration congolaise. Le président national du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito est l’un des rares opposants qui soutiennent cette démarche. Il a fait savoir sa position mardi 07 mai à travers une déclaration politique.
Le Premier ministre honoraire de la RDC est d’avis qu’il faut nécessairement procéder à des réformes profondes de la Constitution du 18 février 2006, notamment des réformes politiques, économiques, monétaires, budgétaires et sociales financières.
« Ces réformes doivent s’inscrire, soit dans la trame de la révision de l’actuelle Constitution de « Transition » (de février 2006) rédigée et adoptée par un parlement non élu, soit dans la trame de la rédaction et de la promulgation d’une Constitution définitive de la RDC. Les réformes ou le changement de Constitution viseront : 1) Le changement du mécanisme et du taux de répartition des recettes à caractère national et d’origine extérieure entre l’Etat et les provinces y compris les entités territoriales décentralisées ; 2) Le transfert effectif des compétences exclusives des provinces par l’Etat en faveur de ces dernières; 3) Le régime politique (présidentiel, semi-présidentiel ou présidentiel indirect), comme en Afrique du Sud, au Togo, en Angola, etc ; 4) L’application de la loi Bakajika; 5) Les réformes liées à la titrisation des terres; 6) Le financement des partis politiques etc. », a fait savoir Adolphe Muzito.
À en croire le patron de Nouvel Élan, les objectifs poursuivis dans l’élaboration de la constitution définitive sont entre autres « l’entrée effective dans la République suspendue en 1960; la réhabilitation du peuple congolais comme constituant originel; la restauration du lien juridique entre le peuple congolais et les pères fondateurs ainsi que la loi fondamentale de 1959 et le rétablissement du lien juridique entre le parlement belge et le peuple congolais ».
Le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi entend notamment régler la très controversée question de la double nationalité, le problème du cumul des fonctions en ce qui concerne le mandat électif et celle du partage des compétences entre l’exécutif et le législatif.
Rédaction