Kasaï Oriental : hausse du prix de carburant, les conducteurs motos sollicitent l’implication du gouvernement provincial

Kasaï Oriental : hausse du prix de carburant, les conducteurs motos sollicitent l’implication du gouvernement provincial
Listen to this article

Les conducteurs des motos sont dépassés par la crise de carburant qui affecte considérablement leur secteur d’activité, le transport en commun. Un litre d’essence est passé de 2800 à 4000 voire 4500 FC. Rencontrés en masse ce matin à la station Engen où ils attendaient s’approvisionner en ce produit, ils ont sollicité l’implication du gouvernement provincial dans la résolution de cette crise qui va totaliser bientôt une semaine.

Laurent Alex Mputu, président provincial de l’association pour la défense et l’encadrement des taxi motocyclistes du Kasaï Oriental (ADETAKOR), a d’abord expliqué la cause de l’engouement des taxis motos à cet endroit

« Vous voyez vous-mêmes comment les gens se sont entassés ici, alors que nous avons le problème de la covid19. C’est-à-dire qu’il y a eu rareté de notre énergie, le carburant. Ça fait un bout de temps que nous n’avons pas le carburant sur la ville. C’est pourquoi, comme la station ici s’est approvisionnée, c’est pourquoi vous voyez cet engouement…ici à la station, c’est quand même un prix bien ordonné. On achète à 2800, 2900 FC de fois », a-t-il expliqué à coulisses.net.

Le président de ce syndicat du secteur de transport a par ailleurs signalé que les revendeurs du carburant communément appelés Kadafis, vendent à 4000, 4500 FC le litre et « n’ont pas un prix fixe« . Pour éviter cela les conducteurs motos se réveillent tôt pour s’approvisionner à la pompe. Mais cela n’est pas facile vu le leur nombre. « On peut faire plus ou moins deux heures, trois heures, pourvu qu’on ait seulement le carburant. On peut seulement perdre le temps mais pourvu qu’on ait le carburant« , signale-t-il avant de demander l’implication des autorités.

« Le message que nous lançons aux autorités c’est de pouvoir quand même nous aider. Ce sont nos autorités. Ils sont là pour nous. Alors, ils peuvent aussi se démener…ils peuvent se dépasser et nous trouver le carburant parce que, c’est le carburant qui nous permet de travailler et puis réaliser les recettes. Parce que nous devons aussi aider l’État à avoir les moyens de sa politique. Comment nous pouvons le faire sans que nous n’ayons le carburant qui peut nous aider à fonctionner?« , s’interroge-t-il

Notons que le prix du transport en commun a galopé. « La course qu’on pouvait faire à 500 FC, nous sommes obligés aussi à aller à 1000 francs, 1500 FC selon la distance« , explique Laurent Alex Mputu. Dans la foulée, un autre conducteur moto déplore la multiplicité des taxes et le recouvrement forcé y afférent. Pour lui, le prix du transport peut aller jusqu’à 2000 francs congolais en dépit de la grogne des clients.

« Nous ne connaissons pas la caisse de cette hausse de prix. Nous avons des autorités qui ne plaident pas notre cause. Il y a des taxes dans cette ville à cent (100$) dollars, le versement (chez le propriétaire de la moto) a augmenté, le prix de carburant aussi, que pouvons-nous faire à présent?. C’est pourquoi il nous faut aussi augmenter le prix de transport à 2000 francs, le tronçon Bakwadianga-Kalala wa Nkata. Les clients se fâchent contre nous. Ils nous maudissent même, pourquoi ?« , s’interroge-t-il.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

Rédaction

Coulisses.net, la géante machine de l’actualité RD Congolaise.