RDC : les avocats de Fortunat Biselele accusent l’AG de l’ANR de manipuler la justice

RDC : les avocats de Fortunat Biselele accusent l’AG de l’ANR de manipuler la justice
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Accusé de trahison et d’être en intelligence avec les Rwandais, l’ancien conseiller du président de la République n’a toujours pas recouvré sa liberté provisoire. Depuis son incarcération à la prison centrale Makala, ses avocats n’ont pas cessé d’introduire des requêtes auprès de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour obtenir sa liberté provisoire. Cependant, toutes ces démarches n’ont jamais débouché sur aucun résultat.

Ce mardi 13 juin, le chef du collectif des avocats de Fortunat Biselele était outré. Me Richard Bondo a, après l’audience tenue à la prison centrale de Makala, exprimé sa colère face à l’insensibilité de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Il a fait part de la déception de son collectif. « « Je suis peiné de constater que le tribunal a suivi à la lettre le réquisitoire du ministère public en s’appuyant sur ce que le ministère public avait qualifié de ‘‘gravité des infractions’’ prétendument commis par mon client. C’est comme ça que sur fond de ce que le tribunal appelle la nature des infractions sans tenir compte des conditions d’irrégularité de la détention depuis l’ANR », a-t-il déclaré.

Me Richard Bondo s’en est également pris à l’Administrateur général de l’Agence nationale des renseignements qu’il accuse de manipuler la justice. Il indique que son client est prisonnier de l’Administrateur général de l’ANR. « Mais mon client est un prisonnier de l’Administrateur général de l’ANR (…) Parce que, lorsque ce dernier retient à la charge de mon client la trahison, l’atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat, cela voudrait dire que les missions qu’effectuait mon client l’était de connivence avec une puissance extérieure sans en référer au président de la République dont il était le conseiller privé », a-t-il précisé.

Revenant sur les propos que son client avait tenus dans un documentaire réalisé par Alain Foka, le chef du collectif des avocats de Fortunat Biselele souligne que les problèmes ont commencé durant cette période. Il s’interroge sur le niveau de nuisance que les déclarations faites par son client lors de cette interview ont eue contre l’institution « président de la République ».  « Monsieur Biselele a juste dit que la RDC et le Rwanda avaient conclu un deal gagnant-gagnant, et que ce deal n’est plus opérationnel à cause des intérêts obscurs. Cette déclaration, en quoi elle nuit à l’institution Président de la République pour être qualifiée de trahison par l’AG de l’ANR, M. Mbelu Biosha ? Nous estimons que l’ordonnance telle qu’elle est rendue par le tribunal n’édifie pas l’état de droit, parce qu’à la lumière de l’article 45 du Code de procédure pénale, le tribunal saisi pouvait faire droit à la requête de mon client », s’est-il interrogé.

Il affirme que  « c’est Monsieur Mbelu Biosha qui manipule la justice pour nuire à notre client. M. Biselele détient même des preuves de menaces de M. Mbelu Biosha pendant qu’il était encore en fonction. Mon client m’a dit que M. Mbelu ne jurait que sur son départ de la présidence de la République. Donc, je ne sais pas si l’envie est une denrée coutumière des gens qui entourent le président de la République ».

Ronsard Luabeya

Rédaction

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