RDC: devant les élèves, Kabund dénonce la mésentente entre les parents, les enseignants et le gouvernement

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Les élèves de diverses écoles de Kinshasa ont rencontré, ce jeudi 21 octobre, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund. Ces derniers sont venus lui présenter les problèmes auxquels ils font face depuis le début de l’année scolaire. Parmi lesquels, il y a la question de la présence des enseignants dans les salles de classes. Selon les élèves, la plupart ont séché les cours. Ce qui les inquiéte. En effet, plusieurs enseignants, à travers leurs corporations, revendiquent du gouvernement l’amélioration de leur salaire, qu’ils jugent dérisoire.

Attentif aux préoccupations des élèves, Jean-Marc Kabund regrette que ce soient des enfants qui manifestent au lieu des enseignants, tout en soulignant la mésentente qui existe entre les parents, le gouvernement et les enseignants.

« Dommage que vous soyez victimes d’une mésentente entre vos parents, le gouvernement et les enseignants. Je crois que vous êtes innocents. En principe, à cette heure, vous devriez être à l’école. Mais Ce que je constate, c’est que ceux qui devaient revendiquer, ce sont vos enseignants. Vous, vous n’y êtes pour rien. Mais je retiens que c’est de votre droit de revendiquer que vous soyez en classes en train d’étudier», déclare-t-il.

« Aujourd’hui, la gratuité pose problème. Il y a des problèmes dans la société. Est-ce que c’est par là violence qu’on va résoudre. On va les résoudre dans la sérénité», souligne le premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Pour lui, ce problème n’est pas résolu à cause de la mésentente.

« Nous ne nous écoutons pas. Alors c’est ça le vrai problème du Congo. Faisons alors chacun un effort d’écouter l’autre», ajoute Jean-Marc Kabund.

La gratuité de l’enseignement a été mise en œuvre depuis 2019. Le président de la République a décidé de faire appliquer cette mesure prévue dans la constitution. Pourtant, les enseignants qui sont des acteurs majeurs ne se disent pas satisfaits. Ils souhaitent l’amélioration de leur salaire, qu’ils trouvent encore insuffisant.

Depuis le début de l’année, des appels à faire grève ont été lancés. Mais ils ont été suspendus pour permettre une rentrée scolaire sereine. Une semaine plus tard, les enseignants ont séché les cours. De Mbujimayi en passant Kolwezi ou Kinshasa, les élèves, fréquentant les écoles publiques, n’étudient pas.

Ronsard Luabeya