Kasaï Oriental : Relance de la MIBA, « nous devons entrer en possession des moyens, qui nous manquent pour pouvoir investir davantage dans l’outil de production », dixit Paulin Lukusa

Listen to this article

La relance de la société minière de Bakwanga (MIBA) fait débat dans les différents microcosmes et officines politiques de la République Démocratique du Congo depuis l’avènement à la tête du pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Certains proposent comme solutions, le remplacement de l’actuelle équipe dirigeante. D’autres estiment qu’il faut doter l’entreprise des moyens conséquents pour assurer sa relance effective. Le Directeur Général ad intérim de cette société soutient la deuxième option.

Depuis sa nomination comme DG intérimaire, Paulin Lukusa Mudiayi vit entre Mbujimayi et Kinshasa où il se bat pour arracher les fonds nécessaires pour la relance effective de cette société qui était hier, le poumon de l’économie Kasaïenne. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré le jeudi 02 septembre dernier la ministre des mines, Antoinette N’Samba Kalambayi.

 » Nous venons de rencontrer la Ministre des Mines, qui est aussi notre Ministre de tutelle pour lui exposer quelques situations, que nous vivons et l’informer de ce qui se passe à la Miba. La relance est là, et nous sommes en train de produire. Au fait, on ne va pas se limiter à cette production, nous voulons aller un peu plus de l’avant, c’est-à-dire que nous devons entrer en possession des moyens, qui nous manquent pour pouvoir investir davantage dans l’outil de production, que l’on doit renouveler. Déjà avec nos contacts, nous allons procéder à l’enlèvement de nos matériels d’urgence, qui sont polygones miniers de la Miba, lesquels sont encore sous douanes « , a-t-il fait savoir à l’issue des échanges.

Cette rencontre fait suite à celle que Antoinette N’Samba Kalambayi a eu avec Paulin Lukusa le 05 août dernier pour parler de la relance de la MIBA. Appelée canard mort pour les uns, boiteux pour les autres, la société minière de Bakwanga traverse des moments sombres de son histoire. Les agents se plaignent des arriérés de salaire qu’ils encaissent. Ils attendent impatiemment les fonds promis par le chef de l’État lors de sa campagne électorale pour retrouver le sourire perdu. Pendant ce temps, quelques mouvements associatifs appellent vivement au changement des animateurs de cette société qu’ils accusent d’avoir trempé dans le vol, le détournement, le pillage des ressources naturelles etc, arguments que les concernés rejettent du revers de la main.

Marc Valentin Kalcind