Kasaï oriental : projet Tufaulu pamoja, les jeunes leaders sensibilisés sur la paix, la sécurité et la loi électorale

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Dans le cadre du projet Tufaulu pamoja, quelques jeunes du Kasaï oriental ont pris part, ce mercredi 09 février, au dialogue interactif entre les gouvernants et les gouvernés sous la modération de Jean de Dieu Ndaya, coordonnateur provincial du projet Tufaulu pamoja. L’activité a eu lieu dans la salle Cheikh Anta Diop de l’Université de Mbujimayi en présence du ministre provincial de la jeunesse, Lazare Tshipinda et celui de l’intérieur Dénis Kalombo. Les bourgmestres des communes de Diulu et de Dibindi ont aussi assisté à ce cadre d’échange.

Ouvrant l’activité, le ministre provincial de la jeunesse Lazare Tshipinda a invité les représentants des organisations des jeunes à s’approprier les acquis des échanges. Les participants ont suivi deux exposés faits par le ministre Denis Kalombo et le ministre Lazare Tshipinda.

« Les jeunes devraient penser à l’harmonie collective»

« La paix et la sécurité sont des questions vitales de portée universelle qui préoccupent les jeunes dans tous les pays», a dit le ministre provincial de l’intérieur Dénis Kalombo qui exposait sur le thème : « Paix, sécurité et cohésion nationale». Pour lui, les notions de paix et de sécurité doivent signifier beaucoup pour la jeunesse. En effet, Denis Kalombo explique que la conception de la paix « ne doit pas seulement se limiter à l’absence de la violence ou à la fin des conflits violents». Mais, dit-il, les jeunes devraient penser à l’harmonie collective et au fait de ne pas nuire aux autres.

Prenant le cas de la République démocratique du Congo qui fait face à beaucoup de conflits, le ministre Denis Kalombo appelle les jeunes à cultiver l’amour et la solidarité. « Je ne peux pas parler de la paix et la sécurité sans ramener ces deux valeurs à notre pays, le Congo. Puisque je m’adresse à la jeunesse congolaise. Cette jeunesse sur laquelle nous voulons fonder nos espoirs pour dire qu’ils vont contribuer à l’appréhension et à la saisie de ce qu’est la paix», a-t-il souligné, insistant ainsi sur la cohésion nationale, à laquelle les jeunes doivent souscrire.

« Loi électorale et quotas des jeunes»

De son côté, le ministre provincial de la jeunesse, Lazare Tshipinda a abordé le thème : « loi électorale : quotas des jeunes et caution électorale». Dans son discours, il a expliqué la notion de quotas, qu’il entend comme « une limite quantitative fixée par l’autorité publique en vue de l’exercice d’un droit ou d’une charge publique».

Comment la loi électorale définit le quotas des jeunes ? C’est ce que Lazare Tshipinda tentait de faire comprendre aux jeunes. D’après lui, cette notion est importante, car elle permet de donner la réponse à la sous-représentativité des jeunes qui ont besoin de se retrouver dans l’espace public.

D’où son appel lancé à la jeunesse réunie dans la salle Cheikh Anta Diop de l’Université de Mbujimayi. « Il faut respecter les règles du jeu. Nous invitons à lire la loi électorale», indique-t-il, précisant que la participation aux élections à tous les niveaux est tributaire de la compréhension de cette loi qui définit comment s’organisent les élections et les conditions de participation.

Ce dialogue interactif, organisé dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja, s’est voulu un cadre d’échange permettant aux autorités locales de partager avec leurs administrés. L’objectif, c’est l’appropriation du cadre juridique des notions liées à la paix, la sécurité et la cohésion nationale ainsi qu’à la loi électorale. Il faut noter que le projet Tufaulu Pamoja vise à faire participer les jeunes et les femmes aux instances de prise de décision. Il a démarré, il y a deux ans. Il s’exécute dans huit provinces de la RDC, dont le Kasaï oriental.

Ronsard Luabeya