Kasaï oriental : projet Tufaulu Pamoja, 50 jeunes ont participé à l’atelier de vulgarisation de la feuille de route nationale de la jeunesse congolaise
Listen to this articleÀ l’occasion de la célébration du sixième anniversaire de la résolution 2250 du conseil de sécurité de Nations-Unies, la coordination provinciale du projet « Tafaulu Pamoja» a organisé, ce jeudi 09 décembre, un atelier de vulgarisation de la feuille de route nationale de la jeunesse congolaise, élaborée à Kinshasa en date du 21 au 24 septembre 2021.
L’activité a eu lieu dans la salle des réunions de la commune de Bipemba en présence du président de l’Assemblée provinciale, Athanase Kabongo Kalala Malebongo, du ministre provincial de la jeunesse, Lazare Tshipinda, du maire de la ville, Louis d’or Ntumba Tshiapota ainsi que de la bougmestre de la commune de Bipemba, Brigitte Nkazewu Kanyiki. 50 représentants des structures des jeunes, bénéficiaires du projet Tufaulu Pamoja, y ont répondu présents.
«La jeunesse doit capitaliser ce moment»
Prenant la parole, Athanase Kabongo Kalala Malebongo, président de l’Assemblée provinciale, a invité les jeunes à capitaliser le moment de partage pour le développement de la province, avant de déclarer ouvert l’atelier. « Par ce mot, je déclare ouvert l’atelier organisé à l’occasion du sixième anniversaire de la résolution 2250 du conseil de sécurité de l’ONU ici à Mbujimayi», a déclaré le président de l’organe délibérant du Kasaï oriental.
Pour sa part, le ministre provincial de la jeunesse, Lazare Tshipinda a salué l’initiative de la coordination du projet Tufaulu Pamoja, dont l’objectif vise « l’amélioration du taux de participation des femmes, mais également des jeunes aux instances de prise de décision». Ce qui est, pour lui, «un gage du développement durable». Le ministre ajoute que les femmes et les jeunes peuvent être à la base du changement dans la société.
« Intégrer les femmes et les jeunes est une manière rationnelle d’espérer un changement englobant», estime Lazare Tshipinda. S’appuyant sur l’article 13 de la constitution, le ministre plaide pour que la jeunesse ne soit pas marginalisée, mais qu’elle puisse avoir la chance d’accéder à des postes décisionnels. «En considérant tout cela, nous sommes engagés sur cette voie pour pouvoir donner une priorité à la jeunesse. C’est ce qui explique notre présence ici», laisse-t-il entendre.
« Les jeunes doivent s’approprier la feuille de route nationale de la jeunesse»
Cela reste son principal objectif. Jean de Dieu Ndaya, coordonnateur provincial du projet Tufaulu Pamoja, souhaite que les jeunes de la province du Kasaï oriental s’approprient la feuille de route nationale de la jeunesse congolaise. Il a partagé avec eux les défis majeurs, les solutions ainsi que les recommandations, définis dans les quatre axes de cette feuille de route. Lui, qui était aux côtés des autres jeunes lors des assises de l’élaboration de ce document, tenues à Kinshasa du 21 au 24 septembre 2021, demande que les jeunes en fassent une large diffusion.
« Nous voulons que personne n’en prétexte l’ignorance. Nous voulons que tous les jeunes soient informés de ce que la jeunesse est en train de faire au niveau national pour l’intérêt du pays. Nous demandons l’implication de la jeunesse dans ce que nous sommes en train de faire pour que nous réussissions ensemble», déclare-t-il.
Pour lui, l’objectif est que les jeunes soient représentés aux postes décisionnels et que la participation de la jeunesse soit effective. «Nous voulons que d’ici 2023, les jeunes accèdent aux postes décisionnels», fait-il savoir.
«La résolution 2250 de l’ONU exhorte à accroître la représentation inclusive de la jeunesse»
D’après les Nations-unies, la résolution 2250 a été adoptée en 2015 par le conseil de sécurité de l’ONU. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la montée de radicalisation et d’extrémisme violent, surtout chez les jeunes femmes et les hommes. La résolution donne un coup de pouce aux initiatives de consolidation de paix et de prévention des conflits dirigées par des jeunes, afin de bâtir des communautés pacifiques et de soutenir la démocratie, dont la gouvernance fait partie.
Pour l’ONU, cette résolution exhorte les États Membres à examiner les moyens d’accroître la représentation inclusive des jeunes dans la prise de décision, à tous les niveaux, et de proposer des mécanismes pour la prévention et la résolution des conflits, en partenariat avec les jeunes. Elle répond aussi aux possibilités limitées qu’ont les jeunes de pouvoir participer aux processus de paix officiels, en appelant à l’intégration des jeunes dans les négociations et les efforts de consolidation de la paix.
Ronsard Luabeya
