Kasaï oriental : rédevabilité à la commune de Dibindi, Georgette Ndaya rend compte de la gestion 2021 à la communauté

Kasaï oriental : rédevabilité à la commune de Dibindi, Georgette Ndaya rend compte de la gestion 2021 à la communauté
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La bourgmestre de la commune de Dibindi Georgette Ndaya Ngeleka a, au cours de la séance de rédevabilité organisée ce mercredi 8 décembre 2021 dans la nouvelle salle des réunions en cours de construction, rendu compte à la communauté de sa gestion durant l’exercice 2021.

Au cours de cet exercice démocratique, elle a tenu à rendre compte aux représentants de la communauté de Dibindi, de ce qu’elle a reçu comme argent, de la perception des taxes, de l’exécution du budget 2021, des réalisations faites, des difficultés rencontrées et des pistes des solutions, pour envisager l’avenir sur des bonnes bases.

Avec un budget équilibré en recettes et en dépenses à 415.659.573 FC soit 207 829,7865 dollars américains, l’autorité communale a réalisé dans les trois premiers trimestres 24.348.450 FC soit 88%. Avec ces performances dues à un budget établi sur des bases réelles, Georgette Ndaya entend améliorer davantage en 2022.

Réalisations de la commune en 2021

Au cours de l’année 2021 qui tend à sa fin, l’administration communale de Dibindi a réalisé trois grands projets. « La grande réalisation, nous avons continué avec la construction de notre salle qui va servir de salle des réunions, salle d’organisation des mariages, même si des gens veulent louer ça pour faire des ateliers , elle sera capable parce que, c’est une salle de 13 mètres et demi sur 8 et demi, une grande salle qui a une grande capacité d’accueil« , a-t-elle fait savoir.

« Nous avons agrandi la passerelle qui va vers ceux qui vendent les mitrailles vers Bakwadianga. Là, nous nous avons fait ensemble avec la communauté. Nous avons quand même eu à réhabiliter une passerelle dans le quartier Nsapidi. Une passerelle qui est en planches, mais nous avons quand même essayé de réhabiliter parce qu’il y a des planches qui avaient déjà cédé« , a-t-elle ajouté avant de préciser qu’avec l’appui des partenaires, elle est entrain de faire fabriquer quarante bancs pupitres dont 30 sont complètement terminés et les dix autres sont en cours de confection.

Ces bancs vont permettre être remis à une école qui accuse un manque des sièges pour environ 120 élèves. « C’est notre manière de relayer le mot du président de la république qui a dit: aucune école sans bancs. Nous sommes entrain de l’accompagner dans ce sens là« , a estimé l’autorité de l’entité.

Pour arriver à réaliser ces projets, Georgette Ndaya Ngeleka dit avoir fait face à beaucoup de difficultés. C’est entre autres la non activation de l’impôt personnel minimum (IPM), la couverture partielle de la perception des taxes dues à l’insuffisance des percepteurs, la faible organisation de mission de suivi et contrôle, l’absence de prise de conscience professionnelle et d’honnêteté dans le chef des percepteurs occasionnant le coulage des recettes.

À ces difficultés s’ajoutent les chefs des quartiers qui ne maîtrisent ou ne déclarent pas les ventes ou les morcellements des parcelles, l’absence d’un répertoire fiable des contribuables, le non respect des limites des rayons d’action par les percepteurs de la mairie, l’incivisme fiscal, la mise en pratique de la suspension verbale de perception des taxes par la hiérarchie (cas de maïs), l’immixtion dans la perception des taxes, le dédoublement de certaines taxes entre plusieurs entités, le faible apport des services d’assiettes dans la mobilisation des recettes, l’absence totale de la rétrocession des taxes en commun, la rupture intempestive de la rétrocession en provenance du gouvernement central.

Pistes des solutions

Devant cet état des choses, la commune de Dibindi a résolu de renforcer les équipes de perception par de nouvelles affectations, de tenir des réunions de sensibilisation avec les percepteurs et les tenanciers des marchés pirates. A en croire Georgette Ndaya Ngeleka, elle a aussi décidé d’instruire les percepteurs sur la perception efficace et le versement journaliers des recettes sous la supervision des administrateurs, d’organiser, de temps en temps des réunions d’éveil de conscience avec les chefs de service générateurs des recettes, et enfin établir une note circulaire pour instruire les contribuables d’exiger un reçu contre tout paiement de taxe.

Les participants venus de la société civile, des organisations affiliées à la fédération des entreprises du Congo (FEC), etc, ont aussi fait des propositions comme l’organisation d’une rencontre entre les bourgmestres et le maire de ville pour élucider la perception de certaines taxes. Ils ont aussi demandé à l’autorité communale de les contacter en cas de résistance de payer certaines taxes par les contribuables qui dépendent directement d’eux, enfin de les pousser à le faire librement et consciencieusement.

Projections pour 2022

Pour l’exercice 2022, la bourgmestre de Dibindi Georgette Ndaya Ngeleka entend réaliser plusieurs projets dont la finalisation des travaux de construction de la salle des réunions, construire d’autres passerelles.

« Tout d’abord, terminer cette salle. C’est mon grand souci. Ériger quand même d’autres passerelles parce que, nous avons un problème d’enclavement dans notre commune. La commune est déchirée par les ravins. Réhabiliter quand mêmes routes inter-quartiers parce que c’est une difficulté quand une personne est en danger et qu’elle appelle la police. La police ne sait pas arriver parce que les routes sont dans un état de délabrement vraiment très avancé. Nous avons prévu d’acheter des outils pour l’assainissement…Nous devons renforcer quand même l’énergie… Nous devons acheter d’autres panneaux solaires et les batteries. Acheter un appareil photographique pour la documentation des activités de la commune de Dibindi« , a-t-elle confié à coulisses.net.

Contents de cet exercice, les participants ont félicité la bourgmestre Georgette Ndaya Ngeleka et ont promis de l’accompagner dans l’amélioration de la gestion l’année prochaine, en sensibilisant les contribuables à la culture fiscale.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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