Kasaï oriental : Mbujimayi-Kabeya-Kamuanga, un tronçon de tous les calvaires

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Faire le trajet Mbujimayi vers le territoire de Kabeya-Kamuanga, une distance d’environ 45 kilomètres, c’est désormais un parcours du combattant. Les commerçants qui fréquentent régulièrement ce trajet se plaignent de la dégradation de la route nationale N°1. Avec les dernières pluies diluviennes, la route s’est fortement dégradée et est devenue impraticable à plusieurs endroits.

Cette situation a des conséquences non seulement pour ceux qui font le trajet Mbujimayi-Kabeya-Kamwanga ou l’inverse, mais aussi pour ceux qui viennent de Kinshasa. Le parcours est pénible, témoignent les réguliers de ce tronçon.

Il est actuellement difficile de relier les deux parties du Kasai oriental en quelques heures. « La route s’est dégradée énormement. Nous avons du mal à faire Mbujimayi-Kabeya-Kamwanga parce que c’est devenu trop difficile. Les difficultés, nous les rencontrons déjà à partir de Tshibombo et puis plus tard dans d’autres villages. Nous sommes fatigués », réagit Mukendi Kendio, conducteur gros engin.

Pour faciliter la reprise du trafic, la société civile du territoire de Kabeya-Kamwanga sollicite l’implication du gouvernement central. Dans une interview accordée à Top Congo FM, Théophile Kazadi, cadre de la société civile locale, explique qu’il est compliqué pour la population d’acheminer les produits agricoles à Mbujimayi pour la vente.

« Pour ce deuxième mandat, nous sollicitons l’intervention du président de la République sur pour la construction de nos routes. Nous avons cité la route N°1 qui quitte Mbujimayi-Kananga pour permettre à notre population de vaquer à ses occupations. Et aussi construire les routes de desserte agricole », a plaidé Théophile Kazadi.

Il sied de noter que la route nationale N°1, reliant Mbujimayi à Kananga, devra être réhabilitée dans le cadre d’un programme que le gouvernement cofinance avec la Banque africaine de développement. Mais pour le tronçon compris entre le Chef-lieu du Kasai oriental et le territoire de Kabeya-Kamuanga, c’est le Fonds de promotion de l’industrie qui finance les travaux de réhabilitation de cette voie.

A ce jour, le constat est amer. Les travaux amorcés par l’entreprise Samcrete n’ont toujours pas évolué. Cette lenteur a été fortement critiquée par les forces politiques et sociales au point que le gouvernement central a récemment décidé de confier ce marché à l’entreprise Safrimex, une société égyptienne de grands travaux .  

Ronsard Luabeya