Kasaï oriental : le Mouvement Rien sans les Femmes souhaite l’accroissement du nombre des femmes candidates aux élections d’ici 2023

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Dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja, la coordination provinciale du Mouvement Rien sans les Femmes a réuni, vendredi 29 avril, les autorités politico-administratives, les acteurs de la société civile et ceux défendant les droits des femmes, pour tabler sur la participation des femmes aux élections à tous les niveaux. L’objectif est de voir croître le nombre de femmes candidates aux élections d’ici 2023. Cette activité s’est déroulée dans la salle de la caritas Mbujimayi.

Intervenant sur le thème : « Etat des lieux de la participation des femmes aux élections en RDC: Engagement actuel des partis politiques et des élus pour les réformes incluses« , Me Henriette Kankolongo a insisté sur les obstacles à la base de la non participation des femmes en politique. Parmi les obstacles, elle souligne le moindre accès à l’éducation, aux moyens financiers et aux réseaux de solidarité, l’incompatibilité avec les responsabilités familiales, le fait que la politique soit vue comme « sale» ainsi que les coutumes et traditions.

Face à ces contraintes, Henriette Kankolongo a relevé les actions à mener pour stimuler la participation politique des femmes et favoriser leur recrutement au sein des partis politiques. L’oratrice part, en effet, du constat selon lequel moins de femmes sont actives en politique. Alors que ce sont elles qui sont très nombreuses sur l’échiquier national et même dans la province du Kasaï oriental.

« Les femmes qui sont en politique sont moins nombreuses. Bien qu’elles soient là. Leur participation laisse à désirer. Nous avons vu que si on veut prendre l’exemple de l’enrôlement, il y a des femmes qui se sont fait enrôler juste avoir leurs cartes d’électeurs. Mais dès qu’il faut se présenter au scrutin, elles pensent que ce sont des choses préétablies», a déclaré Henriette Kankolongo.

D’où elle préconise entre autre l’existence des statuts et règlements d’ordre intérieur et des procédures sensibles au genre pour favoriser le recrutement des femmes au sein des partis politiques. Ceci, fait-elle savoir, permet de contribuer à la participation des femmes aux élections afin de mettre fin à la disparité qui a existé lors de précédentes élections. N’étant pas passifs, les participants ont soumis également proposé des stratégies pour booster la présence des femmes en politique.

A noter que cette activité qui était une rencontre entre les leaders politiques et les organes électoraux et les députés a aidé à renforcer la collaboration et plaider en faveur de la participation des femmes aux élections à tous les niveaux. Elle s’inscrit dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja sur son volet femmes, financé par l’ambassade de Suède.

Ronsard Luabeya