Kasaï oriental : Le FFC contre les violences faites aux filles à l’école outille les autorités scolaires

Kasaï oriental : Le FFC contre les violences faites aux filles à l’école outille les autorités scolaires
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Le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC) a organisé pendant trois jours, sous la direction de son point focal Mme Chantal Mulanga, une session de formation sur le renforcement des capacités des enseignants et des autorités scolaires sur le droit des femmes, les instruments juridiques de protection des filles et lutte contre les violences faites aux filles en milieux scolaires dans la salle des réunions du conseil régional des ONG du Kasaï oriental (CRONG), situé au quartier de la poste dans la commune de la Muya, ville de Mbujimayi.

Au cours de ces assises organisées du jeudi 5 au samedi 07 novembre, dix participants parmi lesquels deux préfets, quatre enseignants, une inspectrice, deux présidents du comité des parents et un représentant du sous-proved, ont été outillés sur plusieurs matières notamment le fondement juridique, les notions essentielles des droits de l’homme, les obligations de l’État en matière de droit de l’homme, celui de la femme y compris, les dimensions sexospécifiques des violations des droits fondamentaux de la femme, le leadership féminin et la lutte contre les violences faites aux femmes et à la jeune fille, pour le premier jour.

La facilitatrice Maître Michelange Mbiya a permis aux participants de comprendre que l’État a l’obligation de protéger et garantir les droits de l’homme contre les abus des tiers, car ces droits sont inaliénables, indivisibles, extrapatrimoniaux, imprévisibles et universels. Elle a invité les uns et autres à dire non, à la discrimination sous toutes ses formes et à promouvoir l’équité. C’est dans cette logique qu’elle a évoqué le rôle du leadership féminin. Michelange Mbiya a insisté sur le fait que les femmes doivent s’impliquer dans la lutte contre les violences faites aux femmes et à la jeune fille.

Dans son exposé, elle a indiqué que les femmes ne savent pas s’épanouir à cause des obstacles légaux, des obstacles liés aux croyances, à la culture et à la coutume. C’est la raison pour laquelle elle a abordé au deuxième jour les différents instruments juridiques tant internationaux, régionaux et nationaux de protection des droits de la femme, ratifiés par la République Démocratique du Congo. C’est entre autres, la déclaration universelle des droits de l’homme, la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, les lois sur les violences sexuelles, la constitution de la RDC, la loi portant protection de l’enfant, le code de famille, la loi sur la parité, etc.

Après avoir dressé l’état des lieux des droits de la femme au Kasaï oriental au troisième jour, la facilitatrice Maître Michelange Mbiya a détaillé les différentes atteintes à l’intégrité corporelle et les infractions des violences sexuelles. C’est notamment les souteneurs et proxénétisme, le fait d’exciter les mineurs à la débauche, la prostitution forcée, le harcèlement sexuel, l’esclavage sexuel, le mariage forcé, la mutilation sexuelle, la zoophilie, la transmission délibérée des infections sexuellement transmissibles, le trafic et exploitation de l’enfant à des fins sexuelles, la grossesse forcée, la stérilisation forcée, la pornographie mettant en scène les enfants et la prostitution d’enfants.

Les participants à cette formation ont également maîtrisé les types de violences sur les enfants notamment les violences basées sur le genre, les violences sexuelles et celles collectives. Elle a terminé par donner la liste des enfants ayant besoin d’une protection spéciale. C’est entre autres les enfants hors du milieu familial, les enfants sous la garde des personnes âgées, ceux vivant avec le VIH, les enfants handicapés, ceux en conflit avec la loi, les enfants séparés en situation d’urgence et les enfants non accompagnés.

À l’issue de cet atelier, les participants ont manqué des mots pour remercier le fonds pour les femmes congolaises. « Nous vous promettons la mise en pratique de tout ce que nous avons appris et sollicitons une autre formation », a dit la représentante des participants. Le point focal du FFC Kasaï oriental, Chantal Mulanga a remercier toutes les parties prenantes qui ont contribué à la réussite de cet atelier, la facilitatrice, le rapporteur Maître justice, l’ingénieur Dieudonné Tshimpidimbu modérateur.  » Nous osons croire que grâce à vous, ce fait du savoir allumé durant ces trois jours va embraser toute notre province en vue de protéger la jeune fille dans les milieux scolaires et notre communauté », a-t-elle déclaré.

Elle a promis d’organiser d’autres formations dans l’avenir enfin d’atteindre les objectifs que le réseau national FFC s’est assigné. Ces objets sont : lutter pour la transparence, l’efficacité et l’équité.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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