Kasaï oriental : le CEFIDE a organisé un dialogue social dans la commune de la Muya

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Un dialogue social, organisé par le Centre féminin de formation et d’information pour le développement (CEFIDE), a eu lieu, ce vendredi 24 juin, au centre des jeunes du Conseil provincial de la jeunesse dans la commune de la Muya. Réunissant les membres du Comité local pour la gouvernance locale, ceux de la communauté et des églises locales, il a connu la participation du Bourgmestre de la commune de la Muya, Ananias Kabeya.

Cette activité a essentiellement porté sur le : « dialogue social, mécanisme citoyen de gouvernance locale». Appelé à échanger avec ses administrés sur le fonctionnement de la commune, Ananias Kabeya a insisté, dans son discours, sur les réalisations communautaires qu’il a pu réaliser dans son entité. Il explique que sa capacité de réalisation des projets est tributaire des moyens que sa commune mobilise. Jusque-là, rappelle-t-il, cette mobilisation des recettes est faible. Dans ce contexte, Ananias Kabeya précise que son administration a réussi à mettre en œuvre quelques projets.

« Dans ce contexte précis, la commune a construit deux parcerelles dont l’une sur l’avenue Cadastre reliant ainsi les quartiers OUA et Ngalula Tshibeta et l’autre sur l’avenue Lusambo, point de jonction des quartiers Lusambo, Muluma Musulu et Tshibangu Mpoyi. Actuellement, nous sommes à la phase s’offrir à la communauté une salle de réunions. Pour ce faire, nous sommes en train de modifier et d’élargir les bâtiments qui avaient servi dans le temps à abriter le conseil communal», a-t-il indiqué.

Le Bourgmestre de la commune de la Muya fait remarquer que la rétrocession est irrégulière et vient avec beaucoup de retard. « En principe, la rétrocession est mensuelle. Il se passe des années où sur 12 mois, le gouvernement central n’a libéré que quatre ou cinq mois», révèle l’autorité communale.

Au sujet de la participation des femmes aux instances de prise des décisions, Ananias Kabeya déclare avoir fait beaucoup de progrès. Une femme a été nommée secrétaire permanente adjointe au sein de la cellule de gestion et de passation des marchés publics, créée depuis 2015 à la commune de la Muya.

« La notion du genre a toujours été prise en compte dans notre commune. J’avais pour preuve la présence dans ce comité de Mme Pascaline Kalenga, chef du service du genre pour gérer la cellule en question. Nous l’avons élevée au rang de secrétaire permanente adjointe au sein de la cellule précitée», a assuré le Bourgmestre de la commune.

Ayant pris part à ce dialogue, Charles Biata se réjouit d’avoir rencontré l’autorité communale à qui il a fait ses propositions pour le développement de la commune. « J’ai été très content de rencontrer aujourd’hui Monsieur le Bourgmestre de la commune de la Muya. Je lui ai proposé de procéder à la création d’un service public de centre culturel et des bibliothèques parce que c’est une activité génératrice des revenus», affirme-t-il.

Heureuse, Jeanne Kaseki l’était après avoir échangé directement avec Ananias Kabeya, Bourgmestre de la Muya. Elle souhaite comme Charles Biata que la commune développe des activités génératrices des revenus. « J’étais très flattée par sa participation et sa façon de répondre positivement aux participants. Notre dialogue s’est bien passé. Bien qu’il se plaignait de n’avoir pas de ressources financières. Il était prêt à répondre à toutes les questions», a dit cette participante.

Ce dialogue social, organisé par le CEFIDE, s’inscrit dans le cadre du projet « sensibilisation à la culture démocratique et au dialogue social pour une gouvernance locale participative avec l’appui de la coopération Allemande GIZ».

Ronsard Luabeya