Kasaï oriental : l’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes outille les acteurs de première ligne sur la lutte contre ce phénomène

Kasaï oriental :   l’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes outille les acteurs de première ligne sur la lutte contre ce phénomène
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L’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), une structure de la présidence de la république, organise depuis ce vendredi 06 mai une session de formation sur la lutte contre ce phénomène dans la province du Kasaï oriental. Les acteurs de première ligne sont concernés par cette formation qui ira jusqu’au 10 mai.

« Nous sommes venus pour une session de formation des acteurs de première ligne. Nous voulons faire le renforcement de leurs capacités afin de leur doter d’un outil efficace pour que les résultats sur terrain puissent être efficients. Parce que nous devons arriver à traquer ceux qui sont dans cette entreprise criminelle, c’est-à-dire les bourreaux et aussi retrouver les victimes afin de leur apporter assistance », explique Roger Kidima, assistant chargé de la formation dans l’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes.

La traite des personnes fait-il savoir, c’est une violation grave des droits l’homme. « C’est une exploitation de l’homme par l’homme en ce que qu’on utilise l’homme et on fait fi de sa volonté, on fait fi de sa liberté à telle enseigne que, une personne peut devenir une marchandise au même titre qu’un beignet. La traite des personnes est multidimensionnelle. Ces formes sont diverses et elles évoluent aussi avec le temp ».

Il a expliqué plusieurs formes de traite des personnes, notamment les travaux forcés, l’enrôlement des enfants dans des groupes armés, la mendicité forcée, la prostitution d’autrui [ des personnes qui recrutent des jeunes filles toute belles pour les envoyer, les exploiter dans l’entreprise sexuelle mais c’est eux ces entrepreneurs qui récupèrent les avantages financiers que procure cette activité de prostitution d’autrui], le trafic d’organes et la vente des enfants.

Au Kasaï oriental, indique l’assistant chargé de la formation dans l’APLTP, ils ont constaté l’une des formes de la traite des personnes les plus répandues en l’occurrence le mariage forcé, la mendicité forcée et aussi la prostitution d’autrui.

Prennent part à cette formation, les acteurs de première ligne, qui sont opérationnels sur terrain et qui sont en contact avec les victimes et les bourreaux, notamment les juges, les magistrats des parquets, les auditeurs qui sont les magistrats militaires, les avocats, les inspecteurs du travail, les agents de l’ANR, les OPJ de la DGM, les acteurs sociaux, les ONG qui sont au front, en contact direct avec et les criminels et les victimes de la traite.

Roger Kidima indique que pour toute dénonciation des cas de traite des personnes, un numéro vert est mis à la disposition du public. C’est le 129. « N’importe quel réseau que vous utilisez, vous appelez le 129. Dans votre téléphone vous écrivez 1, vous ajoutez 2, vous terminez par 9, ça forme 129. Svp, vous êtes en contact avec le service pour dénoncer les cas de traite pour donner une information », conclut l’assistant chargé de la formation dans l’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP).

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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