Kasaï oriental : la Lucha exige la fin des massacres à l’Est du pays

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Interpeller le gouvernement sur les tueries à l’Est du pays et exiger la cessation des massacres, c’est ce qu’a entrepris, ce lundi 12 avril, la Lucha Kasai oriental. Les militants de ce mouvement citoyen sont descendus dans la rue pour montrer l’ampleur des affres dont est victime la population qui vit dans cette partie du pays.

Ils se sont rendus au marché Bakwadianga, plus précisément au rond-point portant le même nom, en vue de partager les images décrivant l’ampleur des massacres à l’Est du pays. Ces activistes portaient, pour le coup, un panneau sur lequel on pouvait facilement voir ces photos.

D’après Nicolas Mbiya, militant de ce mouvement citoyen, l’objectif de l’exposition est d’interpeller les autorités sur l’insécurité à l’Est et créer une forme de conscience collective entre les Congolais.

« D’autre part rappeler aux dirigeants leur promesse, le président Tshisekedi avait dit que la paix à l’Est allait être sa priorité, il allait installer son État major à L’Est. Jusque-là deux ans après son règne, il ne l’a toujours pas fait, donc c’est l’occasion pour nous de sensibiliser la population sur cet état des choses et rappeler au président Tshisekedi de respecter ses engagements », a-t-il déclaré.

A cette occasion, ils ont invité la Monusco à protéger les civils de l’Est, à défaut ils exigent son départ du sol Congolais.

« Mais il y a aussi d’autre part, une monusco qui est venue en tourisme. Elle ne fait rien. Si elle ne fait rien qu’elle plie bagages et qu’elle parte parce qu’elle a l’obligation de protéger les civils », a-t-il renchéri en disant qu’ils continueront avec ces actions d’exposition jusqu’à la fin des massacres à L’Est.

Alors que l’activité allait prendre fin, quelques chauffeurs se sont interposés en détruisant toutes les affiches. Certains d’entre eux évoquent la raison de cette altercation telle que »ces histoires ont commencé depuis le régime de Kabila, ils n’ont pas fait ça, ce n’est qu’au régime de Tshisekedi qu’ils font ça, pour dire que le chef de l’État ne fait rien ».

Patrick Kabuya