Kasaï oriental : Eugénie Tshilanda dans les écoles pour sensibiliser les élèves et enseignants sur la lutte contre les violences basées sur le genre

Kasaï oriental : Eugénie Tshilanda dans les écoles pour sensibiliser les élèves et enseignants sur la lutte contre les violences basées sur le genre
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La ministre provincial du genre, famille et enfants Eugénie Tshilanda Kazadi a entamé ce mercredi 16 mars la campagne de sensibilisation sur la lutte contre les violences basées sur le genre dans les écoles de la ville de Mbujimayi.

Elle a été tour à tour à l’école primaire Gendarmerie Nyongolo qui fonctionne dans les installations de l’école primaire Mutombo Katshi et à l’Institut Mpokolo dans la commune de Bipemba. Après une scène théâtrale présentée par la troupe Samy de Banglof mettant en relief un enseignant qui abuse d’une élève, la ministre a échangé avec ses interlocuteurs sur l’importance de lutter contre les violences basées sur le genre en milieux scolaires. Elle a appelé les filles à briser la peur et à dénoncer toute tentative de harcellement et de violence.

« Nous avons remarqué beaucoup d’abus, beaucoup de violences avec les jeunes enfants. Nous, entant que ministère de l’enfant, nous avons pensé à sensibiliser la communauté, les enseignants, les familles pour réduire un peu le taux de violences dans notre province du Kasaï oriental… pourquoi nous sommes en milieux scolaires ? Parce que tel que vous êtes là, vous êtes des enfants. Il y a certaines qui ne savent même pas trop raisonner, mais influencer par les grandes personnes. Nous sommes là pour éveiller votre conscience entant que enfants. Qu’on ne vous induise pas en erreur. Si les parents vous ont envoyé à l’école, c’est pour apprendre. C’est pour être instruits. Vous ne devez pas vous laisser faire à n’importe quelle causerie qui va à l’encontre de ce que vous venez chercher à l’école », a lancé Eugénie Tshilanda Kazadi sur un ton ferme.

Se disant contre le mariage entre enseignants et élèves, Eugénie Tshilanda a dit haut et fort son opposition face aux enseignants qui aiment les enfants filles.

« Puisque un enseignant est considéré comme parent. Quand les enfants viennent ici, c’est pour que les enseignants continuent l’éducation que nous parents nous avons amorcée depuis la maison. Mais ça sera déplorable qu’on voie les enseignants aimer les petits enfants qui ont l’âge de leurs enfants. Vous les jeunes filles, retenez que vous êtes là pour les études..Un professeur qui t’amène des causeries qui ne cadrent pas avec les études, qui parlent de l’homme et de la femme, ne restez pas calmes. Vous devez briser la peur en cas de violence…avec les violences basées sur le genre, il n’y a plus de négociations. Dès que on met la main sur un violeur, donc sa place c’est en prison. Il y a de ces enseignants là qui utilisent la ruse pour avoir les enfants d’autrui. Il te côte très mal pour que tu le cherches après. Dès que vous suspectez ça, ne vous taisez plus, je suis venue pour vous dire que, vous devez dénoncer les cas de violences et de harcellement », a-t-elle ajouté.

Le directeur de l’école primaire Gendarmerie Nyongolo a salué l’initiative du ministère du genre. Il a indiqué que cette sensibilisation est un travail déjà amorcé par les enseignants dans son école. Pour lui, cette activité doit être pérenne.

« Si ça se fait comme ça chaque jour, nous allons bien éduquer nos enfants que nous encadrons et nous aurons un meilleur avenir avec les enfants…les enseignants doivent faire le travail qu’ils sont appelés à faire comme enseignant en éduquant et en enseignant comme il faut, en appliquant la déontologie professionnelle et les enfants doivent dénoncer les différentes violences basées sur le genre dans différentes salles de classe », a-t-il déclaré.

Pour sa part, la soeur préfet de l’institut Mpokolo, « c’est une bonne occasion pour les filles surtout et même pour les garçons parce que ces violences là concernent les filles. Il y a aussi les filles qui baratinent les garçons. C’est vraiment une bonne éducation pour les enfants ». Elle a demandé aux enseignants de considérer les élèves comme leurs enfants et aux filles elle a demandé d’être prudentes et aviser au moment opportun les différents cas de harcèlement et de violences basées sur le genre.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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