Kasaï oriental : carence en eau potable à Mbujimayi, la Regideso explique les causes au Gouverneur

Kasaï oriental : carence en eau potable à Mbujimayi, la Regideso explique les causes au Gouverneur
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La ville de Mbujimayi traverse une période difficile dans l’approvisionnement en eau potable. Le Gouverneur Patrick-Mathias Kabeya Matshi Abidi a convoqué ce lundi 15 août le directeur provincial de cette entreprise publique pour éclairer sa religion. À l’autorité provinciale, Lelo Mbudi a relevé trois causes à la base de la pénurie en eau potable. C’est notamment le manque d’énergie électrique, la vétusté des machines et la rupture du stock de carburant pour faire fonctionner les groupes électrogènes.

« Tous ces jours-ci la situation n’est pas bonne. Ça se sent. Depuis quelques temps, nous avons un grand problème d’énergie ici. Notre fournisseur d’énergie électrique n’a plus qu’une machine. Et ça tombe au moment où il y a certainement activités qui ont démarré là bas. La seule machine qui peut produire 1600 kW, elle est en baisse de régime pour produire seulement 1000 kW, parfois sur ces 1000, nous ne sommes pas prioritaires. Il y a d’autres priorités. De l’autre côté, c’est arrivé au moment où le grand stock en carburant qu’on avait, arrivait vers la fin. On était en rupture de stock. Le troisième problème ce qu’on a de vieilles machines qui tombent aussi en panne », a-t-il expliqué à coulisses.net.

Par ailleurs, le directeur Mbudi a annoncé l’acquisition de 20 mille litres don présidentiel qui ne vont servir que pendant près de 14 jours en fonction de la consommation des groupes électrogènes utilisés à la Regideso soit 284 litres par heure. Avec cette quantité mise à la disposition de la direction provinciale, la population de Mbujimayi a été servie lundi 15 août en deux rotations.

 » La zone moyenne [toute la commune de la Muya, toute la commune de Dibindi et vers Lukalenge] a été privilégiée depuis le matin. Deux groupes motopompes ont été placés de 6h50 à 13heures. La deuxième rotation de 15h à 20h. Trois groupes motopompes ont été alignés à zone haute et un groupe motopompe à la zone moyenne. Un groupe motopompe a été placé dans la même période au niveau de la zone haute. Pour la zone haute, lundi c’est le tour de Diulu », a-t-il expliqué.

A l’en croire, la quantité d’eau livrée étant insuffisante aux besoins, une distribution sectorielle est programmée pour la zone haute. « Lundi c’est Duilu, mardi nous irons à Bipemba, mercredi c’est le côté SNEL, jeudi c’est Kanshi. L’autorité s’est fait une idée sur les vrais problèmes ».

Au sujet du bidon d’eau qui se négocie à 1000 FC, le directeur provincial de la Regideso a fait savoir que cette fixation de prix ne dépend pas de ses services. À la Regideso, le prix d’un bidon de 20 litres est de 75 FC.

« J’insiste que, à la Regideso jusqu’à ce jour, le bidon c’est 75 FC. Donc, l’argent qui entre à la Regideso c’est 75 FC. Si les gens vendent à plus, ce n’est pas là Regideso. Ce n’est plus de notre pouvoir », a-t-il précisé.

Toutefois, il a dit avoir soumis ses préoccupations au chef de l’exécutif provincial pour revoir à la hausse ce prix afin de supporter le coût d’achat de carburant à la pompe.

« Nous avons soumis notre problème à l’autorité parce que, avec le prix de carburant qui a galopé, on ne peut pas laisser la Regideso sans moyen et lui demander de faire quelque chose. Il faudrait que l’autorité autorise à la Regideso d’avancer un peu [ le prix] pour permettre à la Regideso d’acheter le carburant parce qu’à la pompe c’est cash. Ce n’est pas à crédit« , a-t-il conclu.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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