Kasaï oriental : affaire coopérative Socomias, Simon Kalenga victime d’une justice boiteuse et une diabolisation honteuse

Kasaï oriental : affaire coopérative Socomias, Simon Kalenga victime d’une justice boiteuse et une diabolisation honteuse
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Le numéro 1 de la direction générale des recettes du Kasaï oriental (DGRKOR), Simon Kalenga a été placé sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) à la prison centrale de Mbujimayi samedi 19 mars pendant quelques heures avant d’être relaxé. Pour cause, une affaire d’extersion et de vente du diamant de la coopérative Socomias scoops (oeuvrant dans le village de Bakwa Bowa) par le précité. Notre rédaction s’est penchée sur le dossier pour en avoir le coeur net comprendre comment un Directeur général de la principale institution financière de la province pouvait se retrouver dans la prison pour un dossier qui n’a connu qu’un mandat d’arrêt directement. Les révélations sont assez troublantes et mettent en mal la justice congolaise.

En effet, une sale affaire imputant Simon Kalenga d’extorsion, d’escroquerie et de vente d’un colis de diamant de la coopérative, a été montée dans un laboratoire diabolico-politique obscur, par des personnes déjà bien identifiées, précisent nos sources, dans le simple but de salire son honneur. Si c’est le cas, il s’agirait alors là, d’une témérité sans précédent, mieux, d’un excès de pouvoir. Il importe de préciser ici que ce dossier n’a rien à avoir avec sa qualité de Directeur Général de la DGRKOR.

Selon nos fins limiers, les responsables de la coopérative ( Pascal Lubula, Justin Nsenda, Peter Kabongo, etc) ont retiré leur confiance en Monsieur Rabbi Muya, qui avait pour mission de représenter la coopérative et d’assurer toutes les opérations minières et de faire rapport à ses collègues. Les qualités de Simon Kalenga qui est par ailleurs un membre d’honneur dans cette coopérative, ont conduit à sa désignation comme mandataire de la coopérative. La hiérarchie lui a alors remis une procuration dûment signée en date du 11 février dernier. Passant à l’exécution, il est descendu sur terrain. Il a récupéré le colis du diamant déjà disponible et a reçu instructions de le vendre. Tout le rapport a été transmis aux responsables de la coopérative.

Justice boiteuse-diabolisation honteuse

Comment alors, pour un dossier comme celui-ci, une personne, de surcroît un responsable d’une institution financière dont la fuite n’est pas à craindre, pouvait se retrouver directement en prison ? À quel niveau de responsabilité la justice a joué à la légèreté ? Tenez, Monsieur Simon Kalenga a reçu d’abord un mandat d’amener du parquet sans qu’il ait au préalable un mandat de comparution, pas même une invitation. Pourquoi cette précipitation procédurale? Le Chef de l’État n’a pas tort de dire que la justice congolaise est malade. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que des laborantins assis dans des officines obscures seraient de tireurs de ficelles. Aigris après avoir loupé la chance de faire mieux lors de leur comme des institutions de la province(gouvernorat et DGRKOR), envieux de voir les scores que réalisent leur cible, ils ont décidé coûte que coûte de trouver quoi redire sur lui. Ils ont même été les premiers à relayer la nouvelle de l’arrestation sur les réseaux sociaux. Une messe déjà dite à l’avance.

« On va commencer à instruire le dossier et du coup, aujourd’hui on va là bas pour répondre à leur mandat de comparution, on est directement placé sous mandat d’arrêt provisoire. Après avoir fait le rapport, les membres de la coopérative m’avaient demandé de vendre le diamant. J’ai vendu ça et j’ai fait rapport à ces gens-là. Il y a même une liste qui m’a été envoyée qui décrit le partage d’argent. Le colis a été vendu à 3.000 dollars en présence de deux creuseurs. Il y a même des caméras là bas chez Tareka, si le parquet peut élargir ses enquêtes pour qu’il voie. Il y a eu même les évaluateurs de la province qui étaient avec nous, qui ont évalué le diamant. C’est dire que tout a été fait en bonne et due forme», nous a confié Simon Kalenga.

Pendant ce temps, les bourreaux de la victime avancent des chiffres faramineux sur les réseaux sociaux. Comme c’est une invention collective, tous parlent d’une somme de 30.000 usd pour un colis de 300 carats. Mensonge cousi de toutes pièces.

C’est une diabolisation de la honte qui a cherché à lier difficilement l’affaire privée du diamant à la gestion de la DGRKOR dont les chiffres comparatifs de gestion seront rendus publics dans nos prochaines publications. La forfaiture judiciaire commise a été très vite réparée par le Procureur général lui-même, qui a autorisé la relaxation de Simon Kalenga, arreté au même moment avec Monsieur Bruno. Cette affaire aurait laissé un goût amer dans les deux camps. D’une part, c’est un discrédit jeté gratuitement sur la justice et de l’autre, c’est une déception dans les bourreaux de Simon Kalenga qui tenaient à le voir croupir «même injustement», dans la maison carcérale.

Rédaction

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