Kasai oriental : à Mbujimayi, l’avenue Lusambo est devenue infréquentable après plusieurs pluies

Kasai oriental : à Mbujimayi, l’avenue Lusambo est devenue infréquentable après plusieurs pluies
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Lusambo, c’est le nom de l’avenue qui traverse deux communes : Bipemba et Kanshi. Elle mène directement vers l’aéroport de Bipemba. Mais son tronçon, compris entre l’entrée du Camp militaire et l’hôtel Gloria, est devenu infréquentable depuis des jours. Les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville ont dégradé la route malgré les efforts du gouvernement, consistant à joncher l’avenue d’une bonne canalisation.

Jusque-là, le travail est presque terminé sur le tronçon et les travaux se poursuivent sur d’autres parties de la route. A l’observation, les eaux qui ruissellent se déversent difficilement dans les caniveaux, construits il y a peu. A la base de cette situation, la masse importante de terres, dégagées lors de la construction de ces caniveaux, n’a pas été bien aplatie. « Les caniveaux qui sont construits de l’autre bout de l’avenue n’ont pas encore été reliés à ceux-ci. Lorsqu’il y a pluies, les eaux débordent de partout», explique un habitant.

A la tombée des pluies, la circulation devient difficile. Les piétons ont du mal à passer non seulement à cause des eaux usées stagnant à divers endroits, mais aussi à cause de la boue. Henoc Mbuyamba, élève en 5è année, étudie à l’Institut Mulemba. Il utilise souvent cette voie pour arriver à son école. Cependant, depuis la dégradation de la route, il dit avoir changé d’itinéraire.

« J’ai changé d’itinéraire. Je ne passe plus ici à cause de l’état dans lequel se trouve la route. Il y a beaucoup de boues. Si j’y passe aujourd’hui, c’est en cas de force majeure», s’inquiète l’élève.

A ses côtés, son collègue de promotion qui accuse ceux qui ont tenté de réhabiliter la route, mais qui n’ont pas fini leur travail. « Je fais un effort de contourner, chercher d’autres raccourcis à cause de l’état de la route. Elle est devenue fragile, surtout à cause de la terre rouge. Si vous remarquez, les gens ne passent qu’à peine», fait-il observer.

« Le travail semble ne pas terminé. Je pense que ceux qui construisaient les caniveaux sont à la base de cette situation», ajoute le jeune homme.

Ce ne sont pas seulement les piétons qui s’inquiètent, mais aussi les taximan motos. Ils éprouvent des difficultés pour rejoindre l’autre bout du chemin. Max Mukendi est chauffeur moto. Il a l’habitude de porter ses clients, qui fréquentent généralement l’hôtel Gloria. Mais depuis quelques jours, il indique que le passage est devenu un peu plus compliqué.

« J’ai peur de tomber avec mon client. Je suis censé me battre contre la boue. Je pense que si rien n’est fait pour améliorer l’état de la route, tous les efforts de canalisation seront vains», lance le chauffeur moto.

L’avenue Lusambo a été visée par un vaste programme de réhabilitation. Depuis des mois, une entreprise chinoise a démarré les travaux de construction des routes. Les caniveaux sont construits. Mais la population s’inquiète de la fragilité de la route depuis le début des travaux.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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