Sénat : sous la Présidence de Eddy Mundela, le Sénat proroge pour la 45e fois l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri
Listen to this articleLes Sénateurs ont adopté, ce samedi 01 avril, la 45e prorogation de l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Au cours de cette plénière présidée par Eddy Mundela Kanku, premier vice-président de la Chambre haute du parlement, sur 109 membres qui composent cette institution, 78 ont pris part. 74 ont voté pour, 3 contre et une personne s’est abstenue.
Cette nouvelle prorogation qui prend effet dès ce 1er avril pour une durée de 15 jours, n’a pas connu de débat. Elle a été précédée par la lecture de la lettre du président de la République adressée aux présidents de deux chambres du parlement et de la présentation par ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, du projet de loi portant prorogation de l’État de siège sur une partie de la République Démocratique du Congo.
Dans sa défense et présentation du projet de loi, la ministre de tutelle a fait savoir que depuis l’instauration de ce régime spécial dans cette partie du pays, beaucoup de choses ont changé positivement. Cependant, le Rwanda continue à soutenir les terroristes du M23 en troupes et en logistique. Cette situation est à la base de plusieurs déplacés et la région n’a pas encore connu de paix. C’est dans ce logique que le gouvernement revient à la charge pour solliciter la énième prorogation de l’État de siège, étant donné que les forces armées de la RDC poursuivent les opérations sur terrain.
« À ce jour, il s’avère que la paix n’est pas encore rétablie dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu vu la persistance de l’activisme des groupes armés, notamment des terroristes du M23 appuyés par le Rwanda qui agressent notre pays. Nous pouvons retenir que la situation sécuritaire précaire à l’Est de notre pays est caractérisée par la poursuite des attaques de la coalition RDF /M23 dans les territoires de Masisi, de Rutshuru et de Nyiragongo… la recrudescence de l’activisme des terroristes ADF/FDM dans les territoires de Beni, Irumu et Mambassa, l’intensification des affrontements intercommunautaires dans les territoires de Djugu et de Mahagi», a-t-elle expliqué.
Au cours de cette plénière, le premier Vice-Président du Sénat a accordé la parole à deux Sénateurs dont Francine Muyumba qui a peint le tableau sombre de la situation sécuritaire dans le Haut-Katanga précisément dans la ville de Lubumbashi. Elle a fait état d’un massacre de plus de 25 personnes qui serait orchestré par les éléments des FARDC. Eddy Mundela Kanku lui a demandé de déposer par écrit sa motion au bureau pour des dispositions utiles.
Marc Valentin Kalcind
