RDC- l’an 1 de Tshisekedi : La LUCHA dresse un bilan sécuritaire chaotique

RDC- l’an 1 de Tshisekedi : La LUCHA dresse un bilan sécuritaire chaotique
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Le mouvement pro- démocratie Lutte pour le Changement LUCHA a publié son troisième numéro de la Fatshimetrie ( suivi de l’action de Félix Tshisekedi, Ndlr) ce samedi 25 janvier 2020. Dans ce troisième numéro, il aborde plusieurs domaines de la gestion de Tshisekedi durant la première année mais déplore cependant la situation sécuritaire dont le bilan est « chaotique ».

« Le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi devient président d’un pays insécurisé dans sa quasi totalité, autant dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux. Les cas les plus emblématiques étant: les massacres odieux dans la région de Beni, les conflits interethniques en Ituri, l’activisme des groupes armés étrangers et locaux dans les Kivu. En effet, le bilan sécuritaire demeure chaotique nonobstant quelques les efforts enregistrés au crépuscule de cette première année. L’écart entre la réalité et les promesses tenues en matière de la sécurité justifie ce bilan négatif, à quelques exceptions près. La résurgence des massacres à Beni et la réponse tardive des actions militaires (en cours) traduisent une faiblesse de politique
publique y afférente » lit-on dans ce la « Fatshimetrie ».

Toutefois, la LUCHA salue « les efforts enregistrés ces derniers jours à Beni », ce qui « redonne l’espoir au peuple et devraient s’étendre aux cas emblématiques cités ci-haut ».

Au sujet de Beni et Ituri, la LUCHA regrette le « lourd bilan » en terme de perte en vie humaine, à la suite des opérations de grande envergure lancées dans la partie Est de la RDC. Selon ce mouvement, ce bilan « démontre la faiblesse du plan de sécurisation » des espaces agglomérés,
des routes principales.

 » Néanmoins, le changement au sein de la chaîne de commandement des opérations militaires, la majoration des effectifs et le début des opérations de grande envergure n’ont pas a priori mis les assaillants hors d’état de nuire. Par contre, ces derniers ont sévèrement répliqué à partir du 05 novembre 2019. Leur riposte a fait un bilan très lourd en termes de perte en vies humaines, près de 250 personnes massacrées odieusement dans une durée d’environ un mois. Ce bilan aussi étonnant démontre la faiblesse du plan de sécurisation des espaces agglomérés, des routes principales, il met également en évidence l’absence des stratégies idoines et des actions appropriées qui devraient être considérées en amont », note le document.

La LUCHA qui estime que la démobilisation et le désarmement sont d’une importance capitale, n’apprécie pas le fait qu’il n’y a pas un plan sérieux pour ce faire. Ce qui redonne la force à ces groupes, exposant les populations au danger.

 » l’absence d’un plan sérieux de démobilisation, désarmement, réinsertion et encadrement d’ex-miliciens. Jusqu’à ce jour, nombreux anciens miliciens vivent confinés dans les camps de cantonnement disséminés à travers le pays et dans des conditions très difficiles. Cela conduit ces derniers à reprendre leurs activités et devenir beaucoup plus dangereux pour les populations civiles », estime-t-elle.

Ce danger empêche la constitution d’une armée républicaine et professionnelle.

« Ce danger est autant profond lorsque ces ex-miliciens sont déversés comme par le passé, au sein des FARDC au mépris du processus de recrutement ad hoc. Cela rend ainsi difficile et utopique l’objectif de construire une armée véritablement républicaine, disciplinée et professionnelle au service de la nation », indique la Fatshimetrie.

Pour capitaliser ces redditions volontaires, propose la Lutte pour le Changement, « il faut obligatoirement et de toute urgence mettre en
place un plan sérieux de démobilisation, désarmement, réinsertion, et encadrement de ces ex-miliciens afin que ceux qui veulent déposer les armes le fassent avec la certitude d’être directement et correctement pris en charge et réinsérés dans la vie civile ou rapatriés dans leur pays d’origine. Leur insertion immédiate au sein des FARDC doit être exclue de toutes les options pour éviter les erreurs de brassage et de mixages »

Rappelons que ce premier numéro la Fatshimetrie intervient après un an de mandat consommé par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays.

Marc Valentin kalcind

Rédaction

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