RDC : au cours de 7 derniers mois, plusieurs cas de choléra enregistrés dans le pays

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Le choléra est loin de prendre fin dans différentes provinces de la République démocratique du Congo. Malgré les efforts consentis depuis des années au ministère de la santé, l’épidémie poursuit son bonhomme de chemin en faisant de nombreuses victimes à travers le pays. Une situation qui reste due au faut que le Gouvernement est sur plusieurs fronts et s’attaque de diverses maladies dans le pays. Ce qui fragilise souvent la politique nationale de lutte contre le choléra.

Après avoir compilé les informations depuis six ans, l’UNCEF, un organisme onusien, fait une alerte pour montrer la gravité dans l’épidémie. Par exemple pour cette année 2023, l’agence onusienne dit avoir répertorié plus de 30.000 cas et 230 décès au cours sept premiers mois. Elle signale aussi que plusieurs enfants sont comptés parmi les victimes.

Selon le communiqué de presse rendu public le vendredi 18 août, l’UNICEF rapporte que 31.342 cas de suspects ou confirmés de choléra et 230 décès ont été notifiés dans tout le pays au cours des 7 premiers mois de cette année. La province du Nord-Kivu semble la plus touchée par cette épidémie. L’agence onusienne note que la province a enregistré plus de 21.400 cas confirmés ou suspects, dont plus de 8.000 enfants de moins de 5 ans, ont été enregistrés depuis le début de l’année, alors que sur l’ensemble de l’année 2022, seuls 5.120 cas y avaient été recensés dont 1.200 chez les enfants de moins de 5 ans.

Les populations du Nord-Kivu, province située dans la partie Est de la République démocratique du Congo, traversent une crise sécuritaire qui poussent certaines à se déplacer et vivre loin de leurs habitations. C’est de cette manière que la coordinatrice principale de l’UNICEF pour les urgences en RDC, Shameza Abdulla, souhaite que des mesures urgentes soient prises. « Si des mesures urgentes ne sont pas prises dans les prochains mois, l’épidémie risque de se propager dans des parties du pays qui sont épargnées depuis de nombreuses années. Elle risque également de continuer à se propager dans les sites de déplacement où les systèmes sont déjà débordés et où la population, en particulier les enfants, est très vulnérable à la maladie et, potentiellement, à la mort. Les familles déplacées ont déjà tellement souffert », s’inquiète-t-elle.

Ronsard Luabeya