Lomami: le député national Robert Kaniki Mesu Tshiakatumba invite le Gouverneur à arrêter toutes les campagnes des recouvrements forcés en cours à Ngandanjika

Lomami: le député national Robert Kaniki Mesu Tshiakatumba invite le Gouverneur à arrêter toutes les campagnes des recouvrements forcés en cours à Ngandanjika
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Dans un message à l’attention du gouverneur de la province de Lomami, le député national Robert Kaniki Mesu Tshiakatumba dénonce les recouvrements forcés en cours dans le territoire de Ngandanjika, en cette période des préparatifs des festivités de fin d’année.

Dans ce document parvenu à la rédaction de coulisses.net, l’élu de Ngandanjika dit être saisi au sujet des recouvrements forcés organisés successivement par la direction générale des recettes de Lomami (DGRLO), la société nationale d’assurances (Sonas), et le service de l’environnement [dont les agents sont venus de Kabinda sous la conduite d’un inspecteur] à Ngandanjika et qui indisposent les paisibles citoyens du chef-lieu du territoire et particulièrement les populations marchandes.

L’élu du territoire vert note avec regret que la Sonas procède à ce recouvrement au point que cela a fait beaucoup de bruits à Ngandanjika alors qu’elle n’est pas la seule société d’assurances, le secteur étant déjà libéralisé. En plus, note Robert Kaniki, Ngandanjika seul est visé par ces recouvrements, comme s’il était le seul territoire de la province de Lomami. Il dénonce « le rançonnement de la population« , étant donné qu’il existe à titre indicatif, « la taxe sur la pollution et la taxe sur la mise en marché des matières no-biodégradables« , deux taxes désignant une même réalité et pour lesquelles des frais sont séparément perçus. Pour les autres taxes ajoute-t-il, les frais perçus ne sont identiques et ne se conforment pas à la clef de tarification qui tient compte de différentes catégories.

Dans la même correspondance contenant son message, le député national Robert Kaniki Mesu Tshiakatumba décrie le fait que la DGRLO fixe des prix forfaitaires contraires à ceux proposés par les services taxateurs. Les preuves de paiement ne sont pas fournies aux contribuables, les agents de la DGRLO et leurs chefs pour la plupart n’ont pas de numéro matricule et ne sont pas payés par l’État. Ils se contentent de « s’enrichir sans honte et de manière illicite sur le dos du peuple. Ils n’ont donc rien à envier à la vie des agents et cadres des services publics de l’État mécanisés et payés ».

Face à ce tableau très sombre que présente la situation, Robert Kaniki Mesu Tshiakatumba demande aux autorités « d’ordonner l’arrêt de toutes les campagnes de recouvrements forcés en cours à Ngandanjika, revoir la nomenclature des taxes devant être perçues dans le contexte des activités de Ngandanjika, revoir la tarification des taxes selon leur catégorie et les faire correspondre aux catégories de contribuables de Ngandanjika, organiser après les fêtes des campagnes de sensibilisation préparant les contribuables à la culture fiscale».

Il demande aussi d’« organiser au cours de la période définie par la loi, une perception ordonnée des taxes correspondant aux réalités de Ngandanjika, privilégier exclusivement le paiement par voie de la CADECO, veiller que les frais des taxes tels que fixés et perçus soient sous logés dans les caisses de l’État, restituer à chaque entité territoriale et/ou urbaine sa contrepartie sociale consécutive à sa contribution au budget ordinaire de la province : le territoire de Ngandanjika étant dans la deuxième force économique avec une moyenne de 29,4% après la ville de Mweneditu avec 38,2%», ajoute-t-il, demandant à l’Assemblée provinciale de bien vouloir se saisir de ce dossier dans le cadre des attributions à elle dévolues.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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