Kasaï oriental : présumé détournement de fonds du projet TSHILEJELU, Trésor Kashala DP de l’OVD délie sa langue

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Au passage du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la province du Kasaï oriental, des bruits ont couru dans tous les sens, faisant état d’un présumé détournement de fonds alloué au projet présidentiel TSHILEJELU. Les auteurs de ces allégations citent notamment comme responsables de cette présumée mafia, l’Office des voiries et drainage (OVD) et l’entreprise attributaire CREC7. Contacté par votre rédaction, le directeur provincial de l’OVD au Kasaï oriental éclaire la lanterne publique et apaise les esprits surchauffés et tourmentés par des individus manipulés et n’ayant aucune connaissance dudit projet.

Selon ses explications, Trésor Kashala précise d’entre de jeu que le projet TSHILEJELU est un partenariat public-privé. À ce titre, l’argent qui sort du trésor public est directement versé au compte de l’entreprise attributaire. L’OVD ne touche pas à un rond et ne fait que le suivi de la réalisation physique des travaux.

« Nous avons expliqué ça à plusieurs reprises. Il faut d’abord comprendre le montage financier du projet TSHILEJELU. C’est un partenariat public-privé. Ça veut dire que l’argent ne peut passer que sur le compte de l’entreprise et pas celui de l’Office des voiries et drainage qui ne fait que la surveillance, qui n’est que délégué du ministère des ITPR pour suivre le projet. Donc, s’il y a à parler d’argent, il faut aller poser la question à l’entreprise CREC7. Nous, l’OVD, nous suivons l’exécution physique des travaux et nous renvoyons toute la documentation à la haute hiérarchie pour ces aspects là« , explique l’ingénieur Trésor Kashala.

Les mauvaises langues qui ne visent qu’à propager les faux bruits, saper la personnalité des autres, devront s’informer auprès des services publics attitrés pour avoir des informations précises, avant de se mettre à raconter tout ce qui passe par leur esprit. Le projet TSHILEJELU est financièrement sécurisé qu’il n’est pas facile de crier à un détournement. Et s’il faut accuser l’entreprise chinoise CREC7 d’avoir détourné, là encore, c’est tomber trop bas dans la réflexion. Comment comprendre qu’une entreprise (en quête d’argent), retenue après passation de marché public, préfinance les travaux et attend impatiemment rendre le service selon le contrat, paradoxalement se met à détourner le fonds alloué au travail qu’elle est sensée réaliser?

Faible exécution des travaux

L’exécution des travaux du projet TSHILEJELU n’est pas satisfaisante jusqu’à ce jour. Le Directeur Provincial de l’Office des voiries et drainage l’ingénieur Trésor Kashala l’avoue et confirme que le constat a été fait par cet outil de l’État. A l’en croire, plusieurs paramètres entrent en jeu. C’est entre autres l’enclavement de la province et la rupture de stock du ciment.

« Nous l’avons dit nous-mêmes que la moyenne d’exécution du projet ici au Kasaï oriental ne nous satisfait pas nous-mêmes, Office des voiries et drainage. Nous l’avons dit. Et il y a des raisons pour cela. Nous avons entre autres parlé de l’enclavement de la province. Nous ne savons pas avoir le ferrons ici. Par moment, il y a rupture de stock de ciment. Par moment il y a flambée du carburant et l’entreprise ralentit les travaux tenant compte de tous ces aspects. Nous les avons décriés et nous-mêmes, nous avons dit que la moyenne d’exécution du projet n’est pas bonne…Nous n’avons pas encore atteint 50% de production mensuelle« , précise le Directeur Provincial de l’OVD.

Recommandations du DG de l’OVD

Le Directeur Général de l’OVD l’ingénieur Victor Tumba Tshikela a formulé plusieurs recommandations à la Direction Provinciale qui assure la surveillance du projet.

« Nous avons reçu des instructions fermes et des recommandations du Directeur Général pour corriger la production de l’entreprise qui n’est pas encore bonne… Donc, l’entreprise doit encore multiplier des efforts pour avoir une bonne production et passer rapidement à la phase de chaussée », fait-il savoir.

Trésor Kashala précise par ailleurs qu’ils sont « encore dans le délai…Nous avons un planning des travaux que nous respectons. Mais nous avons des challenges que nous nous mettons aussi entant que mission de contrôle et de surveillance. Ça veut dire que nous pouvons travailler au-delà de la planification du projet et c’est ça, ce que nous sommes en train de faire ».

Marc Valentin Kalcind