Kasaï oriental : Près de 500 journalistes ont marché pour dire non à la violation de la liberté de presse

Kasaï oriental : Près de 500 journalistes ont marché pour dire non à la violation de la liberté de presse
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Les hommes et femmes des médias du Kasaï oriental réunis au sein de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), ont manifesté ce mercredi 05 août 2020 dans les rues de Mbujimayi, chef-lieu de province, contre la violation de la liberté de presse.

Estimés à près de 500, ces professionnels de la plume et du micro sont partis, pour le premier groupe de la Grand-place de la poste, jusqu’au gouvernorat de province en passant par la station Engen, du point de départ, jusqu’au gouvernorat en passant par l’avenue Lumumba, le rond-point Cohydro, le boulevard Laurent Désiré Kabila, pour le deuxième groupe qui avait minimisé la distance de l’itinéraire donné par les organisateurs de l’activité.

Après plusieurs tours effectués autour du gouvernorat, avec calicot et papiers à main sur lesquels était écrit:  » l’UNPC dit non à l’agression des journalistes », les manifestants ont été autorisés à entrer dans l’enceinte du gouvernorat où un mémo a été lu devant le gouverneur Jean Maweja Muteba.

 » Ces hommes et femmes des médias ont constaté depuis un bout de temps, la recrudescence des violations des droits de la liberté de presse, la recrudescence des violations des droits des journalistes. C’est ainsi que nous avons organisé cette marche, pour dire non, à la violation des droits de l’homme. Pour dire non, aux actes d’humiliation, aux actes de vandalisme, aux actes barbares, posés à l’endroit des journalistes », indique le mémorandum lu par Louis Kabongo, président de l’UNPC Kasaï oriental.

Et d’ajouter, « l’UNPC section du Kasaï oriental s’inquiète de l’insécurité et des menaces dont sont victimes ses membres et déplore quelques faits et actes d’agression, d’atteinte physique et morale de ses membres, depuis 2019 jusqu’à ce jour, dans la province du Kasaï oriental ». Louis Kabongo a fait mention non seulement des agressions mais aussi des interpellations de quelques journalistes, en violation des procédures légales. D’où son appel aux services de sécurité, d’assurer non seulement la protection des hommes et femmes des médias, mais aussi que les auteurs de ces agressions soient punis par la justice.

Louis Kabongo a, au nom de la corporation des journalistes, demandé que l’accès aux sources d’informations soit garanti à tous les hommes et femmes des médias. Il a en outre souhaité qu’en cas de dérapage, une plainte contre le journaliste soit d’abord déposée à la commission de discipline de l’UNPC, avant de saisir le conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication ( CSAC) et puis la justice si nécessaire.

L’autorité provinciale a réceptionné le mémorandum et a promis de l’analyser, promettant de réserver une réponse à leurs revendications. « Je suis venu vous protéger. Je vous promets mon soutien et je vous dit que, votre mémo est arrivé », a-t-il déclaré. Il a appelé les manifestants à ne pas regarder « les actes isolés qui se passent ». Maweja Muteba a rejeté la responsabilité sur des « fauteurs des troubles » et des « tireurs des ficelles », qui seraient à la base de certains actes commis sur les journalistes.

Jean Maweja a salué la manifestation des professionnels de la plume et du micro, qui s’est déroulée sans casse, ce qui, selon lui, prouve que « la démocratie marche, non en dents de scie, mais à une vitesse de croisière ineffable ».

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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