Kasaï oriental : le nouveau PCA de la Miba en visite au polygone

Kasaï oriental : le nouveau PCA de la Miba en visite au polygone
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En séjour à Mbujimayi, où se trouve le siège de la Société minière de Bakwanga, les nouveaux membres du conseil d’administration et ceux de la Direction générale ont effectué, mardi, une visite au polygone Miba, une zone qui regorge de nouveaux nombreux gisements miniers. La délégation s’est déplacée à 15 kilomètres de la ville diamantifère.

C’est le nouveau PCA de la Miba Jean-Charles Okoto qui a conduit toute la délégation. Objectif : se rendre compte de l’état actuel des matériels et potentialités dont regorge la Miba. Pendant leur visite de plus 4h, le convoi du nouveau patron de la MIBA était tour à tour au bureau secteur, en passant par le passif 1, massif 10, appelé zone 4, laverie Disela, centrale de triage et la boucle de Dibindi la dernière étape de leur mission sur terrain.

Sur le massif 1 estimé à 21 hectares, le premier à être découvert en 1946, le directeur technique qui a conduit l’équipe avec des explications a fait savoir que cet endroit constitue la réserve de la relance de cette société d’un grand impact économique, mais aujourd’hui grabataire.

Kalonji Ditutu a justifié sa confirmation par les preuves purement techniques qui l’ont poussé à conclure que ce chantier amorcé depuis l’an 2000 est presque non exploité car regorgeant en ce jour autour de 56 millions de carats en terme de ressources et 45 millions de carats en terme de réserves. Il a dit que depuis le temps, la MIBA s’était concentrée sur la détritique, une dérivée de kimberlite qui présentait la teneur récupérée ou minière plus forte que celle de la kimberlite.

A l’en croire, tous les 100 ans de la MIBA en exploitant, c’est seulement l’extraction de des détritiques lesquelles non seulement étaient chères, mais faciles à retrouver.

«Lorsque la société a épuisé la détritique et a voulu s’investir dans l’exploitation à grande échelle de la kimberlite ça n’a pas marché suite aux pannes des machines de production (de la laverie). Kalonji Ditutu appuyé par le DGA qui a la maîtrise en la matière a signifié qu’à ce moment, il y a moyen de récupérer la laverie car la plupart des choses sont en place bien que bon nombre des matériels étaient emportés», a déclaré le Directeur technique.

Ses explications techniques du directeur technique et du DGA ont ressuscité l’espoir de relance chez le PCA. Jean-Charles Okoto a présenté un sentiment de liesse, car dit-il « la joie que j’ai est que tout est récupérable ».

À la laverie de Disela, ex Bakwanga central, où étaient construits notamment les dispensaires et parcs en ce jour détruits, la délégation a passé en revue de matériels entre autres les pelles en panne. Sur place, des mécanismes de réparation étaient retenus pour les récupérer. Ce même constat a été fait à la centrale de triage.

A la dernière étape, la boucle de dibindi où se trouvent les chinois, la délégation de Charles Okoto a déploré l’opacité dans les closes du contrat ayant amené les éléments chinois au polygone. Selon les explications, le problème est au niveau de la hiérarchie, car le marché se négocie à Kinshasa, où une direction de partenariat est implantée. Cette dernière, selon la source, est sous la direction d’un certain Badibanga Romain et certaines ont parlé de MINOR.

Suite à cette situation alarmante, le nouveau patron de la société minière de Bakuanga a promis de mettre fin à ce dossier dans lequel il y a à boire et à manger.

«Nous avons besoin de partenaires, mais ils doivent entrer par la grande porte et travailler en attente avec le gouvernement», a conclu Charles Okoto.

Enock MUTEBA MAZELA

Rédaction

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