Kasaï oriental : La maximisation des recettes au centre des échanges entre le gouverneur et les syndicats des conducteurs motos

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Les syndicats des conducteurs motos ont échangé avec le gouverneur de province ce jeudi 04 juin dans la salle des réunions du gouvernorat de province. Parmi les points sur la table, la maximisation des recettes dans le secteur de moto taxi.

A ce sujet, l’autorité provinciale a appelé les représentants des conducteurs taxis motos à sensibiliser leurs membres en vue de payer les taxes et impôts, pour donner au gouvernement provincial le moyen de sa politique.

« L’État doit fonctionner et il faille que l’État soit mis dans le droit de ses responsabilités via les achats des documents de bord. Là, la conscience des uns et des autres a été interpellée pour que l’État soit mis dans le moyen de fonctionner par les achats des taxes et impôts dans le chef des conducteurs taxis motos », a fait savoir José Lufuluabu, président de l’Union pour la Défense des Taxis motos du Congo ( UDETACO) et porte-parole des syndicats motos.

L’autorité provinciale a reçu également l’indignation des conducteurs motos face à l’insécurité qui caractérise leur secteur. Plusieurs d’entre eux sont victimes d’extorsion des leurs engins depuis un certain temps. Une inquiétude qui a été présentée au gouverneur Jean Maweja pour des solutions idoines. Selon José Lufuluabu, leur hôte a pris en compte leur souci et a promis de s’y mettre pour rencontrer leur besoin.

Un constat amer a été cependant révélé dans ce secteur. Plusieurs conducteurs motos n’ont pas de permis de conduire. À ce sujet, Jean Maweja a pris des dispositions utiles pour organiser dans un avenir proche, une formation des conducteurs motos avant la remise des permis de conduire.

« On s’est dit, il est aberrant que les conducteurs conduisent sans un permis de conduire ça fait plusieurs années désormais. Alors la responsabilité a été confiée au patron numéro 1 de la province, lui est son laboratoire technique pour que, dans les jours qui suivent, le plus tôt, un communiqué pourra intervenir devant donner la conclusion de tout ce qui a fait l’objet de notre entretien du jour », a ajouté José Lufuluabu qui évoque une « éventuelle formation des conducteurs motos ».

A tous les conducteurs taxis motos, il a invité au respect des gestes barrières en cette période de la Covid19. Il a appelé tous les transporteurs des personnes par motos de ne prendre qu’un seul client en vue de respecter la distanciation sociale.

 » Nous sommes dans une période hautement sensible avec la Covid19. Les gens meurent et cette maladie est réelle. La distanciation sociale s’impose. L’obligation de se laver régulièrement les mains n’est pas à démontrer. Ils ont également l’obligation de respecter beaucoup plus la communication pour éviter que nous puissions être l’objet de contamination de cette maladie.

Conducteurs des taxis motos avec vos clients, partout où vous vous retrouvez, faites le nécessaire, utilisez la solution hydroalcoolique à défaut de vous laver régulièrement les mains, évitez de transporter plus d’une personne pour cette période, en attendant que la mesure soit levée », a-t-il conclu.

Cette rencontre est une recommandation de la réunion du conseil des ministres provinciaux présidée par le gouverneur Jean Maweja le 02 juin dernier et dont le compte-rendu a été fait par le porte-parole du gouvernement provincial le jeudi 04 juin. Le conseil avait demandé au gouverneur, au ministre des Infrastructures Travaux Publics, transports, voies de communication et reconstruction, ainsi qu’au conseiller politique « d’initier une rencontre avec les motocyclistes pour convenir sur différentes taxes ».
Notons que trois syndicats des conducteurs taxis motos ont pris part à cette rencontre. Il s’agit de l’Association pour la Défense et l’Encadrement des Taxis motos du Kasaï oriental( ADETAKOR) représenté par Laurent Lex Mputu, l’Association des Conducteurs Motos du Congo ACEMCO représenté par Albert Bukasa Nkashama et l’Union pour la Défense des Taxis motos du Congo ( UDETACO) représenté par Maître José Lufuluabu.

Marc Valentin Kalcind