Kasaï oriental : engagement au SECOPE, qui veut pousser le Ministre Tony Mwaba à entériner le péché de son prédécesseur ?

Kasaï oriental : engagement au SECOPE, qui veut pousser le Ministre Tony Mwaba à entériner le péché de son prédécesseur ?
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Qui veut pousser le Ministre national de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) à entériner le péché de son prédécesseur dans le dossier d’engagement au Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE)/Kasaï oriental ? C’est la question que se posent les agents et cadres du SECOPE Kasaï oriental, lésés par l’arrêté n°MINESPT/CABMIN/0446/2020 du 20/03/2020 pris par l’ancien Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, moyennant probablement des pots-de-vin.

Selon les experts, cet arrêté portant désignation et affectation de nouveaux agents et cadres au SECOPE Kasaï oriental a été signé en violation de la procédure administrative qui régit ce service de l’Etat depuis 1985. Après une série d’articles publiés sur ce feuilleton qui a trop duré, coulisses.net revient sur le dossier pour apporter de l’eau au moulin de l’actuel Ministre national de l’EPST.

Ces agents lésés qui ne savent à quel saint se vouer estiment que l’avènement du Me Tony Mwaba Kazadi, l’un des warriors du Gouvernement Sama Lukonde à la tête de ce ministère clé de la RDC, peut changer la donne. Ils soutiennent en outre que l’Etat de droits dont le Professeur Tony Mwaba est l’un des défenseurs attitrés, peut aussi être une réalité s’ils sont remis dans leur droit le plus légitime. Ils restent convaincus que l’actuel patron de l’EPST va sans nul doute rétablir les agents et cadres en fonction depuis 2016, détenteurs des commissions d’affectation collectives du 27 janvier 2020 et à eux notifiées par le Directeur national du SECOPE.

Le jeudi 20 août 2021, ces agents et cadres du SECOPE Kasaï oriental lésés ont marché dans les rues de Mbujimayi pour manifester leur mécontentement, protestant contre leur remplacement à travers l’arrêté précité par des agents parachutés sans dossiers, ni parcours dans l’enseignement. Dans leur mémorandum déposé au gouvernorat de province, ils dénonçaient la qualité des intrus nommés sur cet arrêté.

« (…) à titre illustratif, tous les agents dont les noms figurent sur l’arrêté n° MINEPST/CABMIN/0446/2020 du 20/03/2020 n’ont pas de dossiers à la Direction provinciale du SECOPE, ni aux différentes antennes non plus (…). L’analyse minutieuse dudit arrêté, qui a longtemps circulé dans les téléphones des intéressés, renseigne que la plupart de noms que nous avons pu identifier sont ceux des mobilisateurs et sympathisants d’un parti politique pourtant honni dans cette partie de la République« , lit-on dans ce document.

Que s’est-il passé en réalité

Nous sommes en 2016 quand l’organigramme du SECOPE connait des réformes. La Direction Provinciale de ce service au Kasaï oriental envoie à sa hiérarchie nationale des propositions d’engagement en se référant à sa base des données. Faute d’un parrain politique capable de défendre les intérêts d’un personnel qui travaille depuis des années sans être payé, les dossiers ont moisi dans les tiroirs du SECOPE national, étant donné la connotation attribuée à une « province dite de l’opposition ».

En 2018, Alphonse Ngoyi Kasanji alors Gouverneur de province est contacté par les services du SECOPE du Kasaï oriental pour plaider la cause des fils et filles de sa province. Il accepte volontiers de porter le poids du dossier afin de le défendre auprès du Ministre Willy Bakonga avec qui il partageait la même famille politique (le FCC). Pour y arriver, il exige une copie électronique et celle en dur du dossier déjà apprêté. Il signe même une commission d’affectation collective en faveur des agents aujourd’hui lésés. Curieusement, au moment où on s’y attendait le moins, en mai de la même année, un arrêté portant affectation des agents inconnus de la Direction provinciale et des antennes du SECOPE, signé par le Ministre Bakonga fait le tour des réseaux sociaux. Sont affectés à ce service technique de l’Etat notamment, des infirmiers, des médecins en formation et en fonction, des juristes, des militants des mouvements citoyens, des cadres des partis politiques membres du FCC, des creuseurs et autres sympathisants du Gouverneur honoraire, en défaveur de ceux qui travaillent déjà depuis 2016 et qui attendaient que leur dossier soit régularisé grâce à ce dernier.

Cité comme parrain de cet arrêté, le Gouverneur honoraire du Kasaï oriental aujourd’hui Député national nie le fait ! Du coup, les questions taraudent les esprits des agents lésés : « Qui est alors derrière ce dossier ? Qui soutient ces intrus qui n’ont ni papiers, ni qualité, engagés contrairement à la tradition du SECOPE, vielle de plus de trois décennies? » Difficile de répondre pour l’instant.

Vers l’entérinement du fameux arrêté de Willy Bakonga

L’arrêté ministériel signé par l’ancien Ministre de l’ESPT, portant affectation des agents et cadres du SECOPE Kasaï oriental a été simplement mis au frais, à la suite des manifestations publiques des agents lésés. Ce qu’on ne comprend pas, ce que les services techniques du Ministère actuellement dirigé par Maître Tony Mwaba Kazadi, seraient tentés d’entériner le péché commis par l’ancien Ministre Bakonga.

Selon des sources de coulisses.net, le Secrétariat général de l’EPST et plusieurs autres services sectoriels auraient tout planifié pour amener le Professeur Tony Mwaba Kazadi à valider cet arrêté pour lequel des pièces sonnantes et trébuchantes auraient circulé pour sa signature. Le fameux arrêté controversé serait déjà en train d’être réchauffé en vue de donner la passe en or à tous ceux qui ont servi l’ancien régime comme militants, signale notre source. Pourtant, la logique au SECOPE veut que les propositions d’engagements viennent de la base et non le contraire comme c’est le cas dans ce dossier.

Selon certaines sources, ce feuilleton qui refait surface, connaîtrait sans doute cette année une issue heureuse. Véritable test pour le Professeur Tony Mwaba Kazadi, qui selon toute vraisemblance ne laisserait pas passer cette forfaiture. Tel qu’on le connaît, il ne peut pas avaler cette pilule amère au risque d’assombrir son bilan très positif depuis son entrée en fonctions à l’EPST.

Caractérisé par une hargne pour les antivaleurs, considéré comme Moïse et gardien de la gratuité de l’enseignement et par ricochet Moïse de la vérité, reconnu pour son honnêteté dans sa gestion et défenseur de ce qui est droit, le ProfesseurTony Mwaba Kazadi ne permettra pas que les fraudeurs venus de nulle part, intègrent le SECOPE avec toutes les conséquences néfastes qui peuvent en découler dans l’avenir. Accompagnant le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la restauration d’un Etat de droit, le professeur Tony Mwaba remettra à coup sûr les agents lésés dans leur droit le plus légitime.

Rédaction

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