Kasaï oriental- Covid19: instauration du couvre-feu, « ce n’est pas pour remplir les prisons » (Commissaire provincial PNC)

Kasaï oriental- Covid19: instauration du couvre-feu, « ce n’est pas pour remplir les prisons » (Commissaire provincial PNC)
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Les nouvelles mesures prises par le gouvernement congolais contre la propagation de la pandémie à coronavirus particulièrement le variant « Omicron », a été au centre d’un échange ce mardi 07 décembre 2021 entre le commissaire provincial de la police nationale congolaise Kasaï oriental Roger Nsinga Vola et les chevaliers de la plume et du micro. Au cours de cet entretien, le numéro 1 de la police en province a relayé les décisions prises et insisté sur le respect strict des gestes barrières dont l’observance du couvre-feu qui va de 23heure à 5 heure du matin.

Dans sa communication, Roger Nsinga Vola a rappelé à l’intention de la population l’obligation de porter le masque en public. « On ne peut pas sortir en public sans son masque. Il faut couvrir le nez et la bouche« . Il a aussi parlé du renforcement de dispositif de contrôle et prévention à l’entrée de chaque édifice par la présence de lave-mains, le prélèvement de la température et l’application du gel hydroalcoolique, la distanciation physique, l’obligation de se faire tester à la covid19 pour tout voyageur à l’intérieur ou à l’extérieur du pays ou de la province, la présentation d’une attestation alléguant que le voyageur est sain, la stricte application du couvre-feu.

Pour cette dernière mesure, le numéro de la police a signalé qu’elle est instaurée pour préserver la santé des populations et non pour arrêter les gens et remplir les prisons comme certains le prétendent et comme certains éléments de la police le conçoivent.

 » Le couvre-feu, ce n’est pas pour remplir les prisons. On ne fait pas cette opération là pour que la prison centrale soit remplie, pour que nos cachots soient remplis. Ce n’est pas ça. L’objectif, c’est préserver la santé de nos citoyens. Donc, le comportement de ceux qui sont chargés du couvre-feu doit se conformer à ça. Nous ne faisons pas le couvre-feu pour arrêter les gens. Nous faisons le couvre-feu pour que, au-delà de 23h, personne ne circule encore sur la voie publique« , a précisé Roger Nsinga Vola.

A lui d’ajouter :

« Si il arrive qu’une personne, pour une raison ou une autre se retrouve en dehors de chez lui au-delà de 23h, il s’agira d’apprécier à quelle distance se trouve son domicile. Si c’est tout prêt, les policiers ont le devoir de l’aider à rentrer chez lui. Si c’est trop loin, pour lui empêcher les désagréments d’être arrêté à chaque road-bloc, chaque barrière, on le garde là jusqu’à 5h du matin et on le laisse partir ».

A cette occasion, le commissaire divisionnaire adjoint de la PNC a mis en garde tous les policiers qui tenteront de se servir de cette période pour rançonner la paisible population. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la réunion qu’il a présidée peu avant la rencontre avec la presse, avec tous les officiers chargés du couvre-feu. Ces derniers vont avoir la jugeote de laisser partir les gens ou de les garder jusqu’à 5h.

Certaines catégories des personnes sont autorisées à circuler pendant la période de couvre-feu. Ronger Nsinga Vola a énuméré entre autres le personnel soignant, les techniciens de la Snel ou Enerka qui s’occupent de la maintenance du réseau électrique, les journalistes qui seront en service, les agents des organismes qui ont reçu une autorisation spéciale, etc. Pour tous les réfractaires, le commissaire provincial est ferme. « Si vous êtes un bandit et vous refusez de vous arrêter, on va vous traiter comme un réfractaire, comme un criminel tout simplement. Celui-là va aller au cachot », a-t-il martelé.

Il a demandé aux conducteurs motos de respecter le port correct et obligatoire du masque, pour eux et pour leurs clients qui ne doivent pas excéder deux personnes. Les lieux appelés à accueillir des manifestations publiques recevront la moitié de leur capacité. Pas de veillée mortuaire. Roger Nsinga Vola a invité les tenanciers des bars, hôtels et restaurants à la collaboration avec la police.

« Nous demandons beaucoup de collaboration, beaucoup de coopération. Ne nous amenez pas à agir avec violence…il ne faut pas amener la police à user de la force« , a-t-il sollicité tout en rassurant que la pandémie à coronavirus est bien réelle et elle est déjà au Kasaï oriental. À ce sujet il a déploré le nombre de cas qui est passé d’un plus de 200 actuellement. Le responsable de la police au Kasaï oriental a répondu à plusieurs questions des journalistes.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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