Kasai oriental : contrat entre la Miba et la société chinoise BISHIU, ce qu’il faut savoir de l’exploitation de la boucle Dibindi

Kasai oriental :  contrat entre la Miba et la société chinoise BISHIU, ce qu’il faut savoir de l’exploitation de la boucle Dibindi
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Depuis quelques jours, une polémique a enflé l’opinion publique sur la présence d’une société chinoise dans le polygone minier de la société Minière de Bakwanga. Elle est en partie alimentée par le Sénateur Auguy Ilunga qui a initié une question orale avec débat adressée au Directeur général de la Miba. Il cherche à comprendre la nature du contrat qui lie la société chinoise «BISHIU» à la Miba.

Ce mardi 25 avril, le directeur technique de la société Minière de Bakwanga Albert Kalonji Ditutu a conduit le président fédéral de l’Union pour la démocratie et le progrès social Jean-Paul Mbuebue au polygone minier de la Miba. Objectif : éclairer la lanterne sur l’exploitation de la boucle Dibindi au polygone minier par les chinois.

Quel contrat lie la Miba aux chinois ?

La société Minière de Bakwanga aurait conclu un contrat d’amodiation avec la société chinoise. Selon le Directeur technique de la Miba Albert Kalonji Ditutu, ce contrat consiste à faire louer à la partie chinoise le gisement minier dont les ressources sont estimées à plus d’un million de carats. « Le contrat est signé pour le compte d’amodiation, c’est-à-dire, les partenaires amènent du matériel. Après dès que le matériel sera installé, il commence à exploiter. La Miba mettra son personnel dans son usine. Ils vont aussi faire venir des engins miniers. Il y aura un personnel qui va suivre ces exploitations », a déclaré le Directeur technique.

Albert Kalonji Ditutu renseigne que l’entreprise chinoise n’a pas encore démarrer l’exploitation. Elle est dans une phase d’installation du matériel sur terrain. « L’exploitation n’a pas encore commencé », a-t-il lancé. D’après lui, le contrat prévoit une période d’essai de trois mois. Après cette période, les deux parties vont devoir définir sur base des revenus que la société chinoise aura dégagés de son exploitation pour fixer le loyer.

Venu s’imprégner de la situation, Jean-Paul Mbuebue, président fédéral de l’UDPS Mbujimayi a déclaré avoir été éclairé sur la situation. « Nous avons suivi des explications des responsables de la Miba. Par rapport à l’exploitation de la boucle de Dibindi qui n’est pas encore jusque-là cedée, mais qu’ils ont placé pour exploitation avec une société chinoise pendant une période d’essai de trois mois ou de six mois. Ils ont donné des explications selon lesquelles une partie de la Miba qui a été exploitée dans le temps avec la drague maréchal, ils ont exploité dans les rivières, dans les terrasses et même dans les collines. Donc c’est une partie qui représente 1,9% sur lequel ils sont en train d’exploiter et sur lequel ils comptent », a-t-il précisé.

Selon le code minier, l’amodiation consiste en un louage pour une durée fixe ou indéterminée, sans faculté de sous-louage, de tout ou partie des droits attachés à un droit minier ou une autorisation de carrières, moyennant une rémunération fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire.

Qu’en est-il de la boucle Dibindi ?

C’est à la boucle Dibindi que la société BISHIU devra concentrer son exploitation. Ici, se trouve un gisement minier dont les ressources sont estimées à plus d’un million de quarats. Le directeur technique de la Miba explique que c’est un gisemnt de reliquat. Il représente 1, 9% des ressources dont dispose la Miba. Albert Kalonji Ditutu précise que ce gisement n’était plus prioritaire pour la Miba, car il avait déjà été exploité depuis des années. Comme il le dit, il s’agit d’un « gisement de reliquat ». C’est de cette manière que la Minière de Bakwanga a jugé bon de le mettre à la disposition d’un nouveau partenaire.

« C’est un gisement qui a été exploité intensément par la Miba. L’exploitation s’est faite non seulement par la drague Marcehal, un investissement de très grande valeur qui avait une production élevée. Nous avons poursuivi l’exploitation par le tandem Pell 20%. Nous sommes entrés dans les terrasses. On a pris tout ce qu’il fallait prendre. Et nous avons arrêté l’exploitation en 2023 », a fait savoir Albert Kalonji.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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