RDC : à sa défense de mémoire, le sénateur Eddy Mundela Kanku propose des solutions pour améliorer le contrôle et la gestion des frontières du pays

RDC : à sa défense de mémoire, le sénateur Eddy Mundela Kanku propose des solutions pour améliorer le contrôle et la gestion des frontières du pays
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Le premier vice-président du Sénat, Eddy Mundela Kanku a défendu samedi 20 août son mémoire par visioconférence au collège des hautes études de stratégie de défense (CHESD) après une année de formation. Le thème de cette œuvre scientifique est : « dans la perspective d’améliorer le contrôle et la gestion des frontières en RDC, il y a nécessité d’identifier les causes tant endogènes qu’ exogènes de la fraude majeure minière et de proposer des stratégies à mettre en place pour y apporter des solutions ».

Devant le jury, le premier VP de la chambre haute du parlement, soucieux d’apporter un plus dans la gestion et le contrôle des frontières en RDC, a démontré l’intérêt capital que revêt ce sujet en ce que, son pays perd chaque année 100 Milliards de dollars Américains partant du rapport révélé par le centre carter en 2020 mais aussi la possibilité pour la RDC d’accroître son budget par 10 à travers le secteur minier, à condition de lutter efficacement contre la fraude minière.

Le récipiendaire Eddy Mundela a subdivisé son travail en trois grands chapitres a savoir: l’analyse stratégique de la fraude minière ainsi que l’identification des causes endogènes et exogènes, les stratégies possibles pour la gestion et le contrôle des frontières ainsi que les recommandations. Quant à l’analyse stratégique de la fraude minière en RDC, Eddy Mundela a fait savoir que son pays est suffisamment outillé en instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux. Un arsenal important qui cependant ne profite pas au développement du pays.

 » La RDC a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux et possède une législation ainsi qu’une réglementation les plus pertinentes de l’Afrique, cependant, le déficit de son développement reste criant’‘, a-t-il expliqué.

La fraude minière est considérée comme un obstacle majeur dans ce combat. Elle est présentée comme l’exploitation, la détention, le transport, la commercialisation des produits miniers en violation du code et de ses mesures d’application. La contrebande minière liée à l’aspect transfrontalier est également décriée, ce qui appelle à la nécessité de la gestion des frontières pour une bonne régulation des entrées et des sorties des biens et personnes du territoire national.

Pour ce qui est des causes endogènes et exogènes, Eddy Mundela a fait remarqué l’existence des forces et des faiblesses pour chaque cause. En effet, si la promulgation du code minier, la mutualisation des forces des FARDC /PDF ainsi que les mécanismes d’alertes constituent une force des causes endogènes, la militarisation et la présence armée dans les zones minières, le relâchement du contrôle des agents publics en sont une faiblesse. Il en est de même pour des causes exogènes de la fraude minière dont la force réside dans le traçage des produits, dans les mécanismes de certification régionale malgré les fortes menaces persistantes dans le maintien des réseaux par les armées ougandaises et rwandaises, le tout sur fond de contourner le paiement du taux officiel de 15%.

Bien que toutes ces manœuvres existent, la RDC est loin de désarmer. Elle a pour ce faire mis en place un dispositif de lutte contre la fraude minière contenue dans le code minier ainsi que d’autres dispositifs novatrices telles que la traçabilité et la certification des minerais, l’harmonisation des législations nationales, la création du fonds minier ainsi que la formalisation du secteur minier artisanal sans ignorer la mise en oeuvre du mécanisme d’alerte rapide.

De l’avis du récipiendaire, toutes ces mesures appliquées permettront à la RDC de disposer d’une stratégie de gestion et de contrôle de ses frontières. Eddy Mundela affirme dans son mémoire que cette stratégie consiste à assurer une certaine sécurité qui consiste notamment à tisser de bonnes relations avec des pays limitrophes. En conclusion, le récipiendaire a formulé quelques recommandations tant à l’élite congolaise qu’aux pouvoirs publics. À l’une, il a appelé à la conscientisation et au sens élevé de sa responsabilité.

Aux pouvoirs publics, Eddy Mundela a recommandé la surveillance tous azimuts des frontières à l’aide des nouvelles technologies, la révisitation des différents textes d’intégration sous régionales du pays avec ses voisins et a encouragé les initiatives de délimitation. La création d’un institut supérieur de gestion des frontières, l’instauration d’un service civique des finalistes universitaires font également partie de ces recommandations.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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