Lomami: « Les travaux de la route Mbujimayi-Ngandanjika, dans son tronçon Cikuyi- cité de Ngandanjika sont une œuvre inutile », député Kaniki Mesu Tshiakatumba

Lomami: « Les travaux de la route Mbujimayi-Ngandanjika, dans son tronçon Cikuyi- cité de Ngandanjika sont une œuvre inutile », député Kaniki Mesu Tshiakatumba
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Les travaux de réhabilitation de la route Mbujimayi-Ngandanjika, dans son tronçon Cikuyi- centre de Ngandanjika, long de 45Km, exécutés par la société Johny Matala Company -JMC Congo, ne sont pas salués par les populations de ce territoire de prédilection agricoles.

Pour le Député national Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba, élu de Ngandanjika, ces travaux ne sont pas bien réalisés. Situation qui, dit-il, a comme corollaire : absence des saignées, de multiples étangs et têtes d’érosion, embourbements des véhicules, rendant donc, à plusieurs endroits, la route plus impracticable qu’avant.

« Pendant mes vacances parlementaires, j’ai été sur terrain et je me suis enquis de la situation. Le constat est amer. Ces travaux sont une œuvre inutile et ne rencontrent pas les attentes des populations bénéficiaires. La société exécutrice s’est contentée de déraciner inutilement les arbres le long de la route et le reste c’est zéro. Pourtant, on attendait une route qui permettrait à nos populations d’évacuer facilement leurs produits agricoles vers Mbujimayi, notre principal centre de consommation. Maintenant, ce que nous vivons est contraire : la route est foutue. Qu’en sera-t-il après les pluies diluviennes d’avril ? », a-t-il confié à Coulisses.net.

Selon les propos du directeur technique de la société Johnny Matala Company – JMC-Congo, M. Via Dunia Kasongo, à la cérémonie de lancement, ces travaux devaient consister en la réhabilitation, pendant 45 jours, de toute la surface de la chaussée qui n’est pas carrossable à l’aide d’un matériau gravilleux pour permettre la durabilité de la chaussée, en l’éradication des points chauds et des bourbiers qui sont le long de la route.

Cependant sur terrain, ces travaux consistent exclusivement au traitement des bourbiers et au nettoyage de la route. Quel paradoxe ! Au sujet des travaux tels qu’exécutés, ce représentant du peuple renseigne que le directeur technique Via Dunia Kasongo, a fait des révélations effrayantes, dans une communication téléphonique avec l’Administrateur de territoire de Ngandanjika dont, dit-il, l’enregistrement lui est parvenu :

« Monsieur l’Administrateur, moi, je suis un ingénieur professionnel certifié des Etats-Unis. Les grandes autorités savent que je suis un routier. Qu’est-ce qu’ils m’ont remis comme plan ? Lequel plan je suis en train de suivre pour exécuter les travaux, pour dire les recommandations. Quel est le cahier des charges qu’ils m’ont remis à part les bordereaux de prix ? Je n’ai rien comme information pour ce travail qu’ils sont en train de me parler ! La dernière information que j’ai eue, c’est l’information de Monsieur le Directeur de l’Office des routes à Kabinda que j’ai la vidéo enregistrée : « Ne touchez pas les grandes parties de la chaussée, traitez les bourbiers, nettoyez la route et avancez » ! C’est ce que j’ai fait« , lâche le directeur technique dans cet élément sonore.

L’élu de Ngandanjika et Président Général de la Mutualité des Originaires du territoire vert précise que sa base lui a partagé les propos du responsable de la société Johnny Matala Company-JMC-Congo en rapport avec la gestion des fonds alloués aux travaux.

« Des sources qui se recoupent m’ont annoncé que le directeur technique aurait déclaré aux médias locaux qu’il n’a reçu que 17.000USD sur plus de 450.000USD disposés « , rapporte-t-il.

Et d’ajouter : « Au nom des populations de Ngandanjika, je demande aux autorités compétentes de diligenter sans délai des enquêtes afin que l’on sache la destination de ces fonds et que les responsabilités soient établies : le temps des intouchables étant révolu dans un Etat de droit et démocratique« .

Coulisses.net

Rédaction

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