Kasaï oriental : « Notre population est appelée à abandonner les habitudes avilissantes car la femme n’est pas un objet», dixit le ministre de la justice

Kasaï oriental : « Notre population est appelée à abandonner les habitudes avilissantes car la femme n’est pas un objet», dixit le ministre de la justice
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Dans une interview accordée, jeudi 03 février, à Coulisses.net, le ministre provincial de la justice Raphaël Kalala Mwambila Bantu a émis le vœu de voir la population s’impliquer dans la lutte contre les violences basées sur le genre. De retour de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central où il a pris part à l’atelier de réflexions sur les violences sur les genre, le ministre de la justice veut que toutes les couches de la population soient sensibilisées à la lutte contre les violences basées sur le genre.

Pour y arriver, Raphaël Kalala Muambila Bantu préconise que le gouvernement provincial et l’assemblée provinciale s’activent à sensibiliser les Est-Kasaiens en vue du changement des habitudes.

« L’assemblée provinciale ainsi que le gouvernement provincial doivent travailler de manière que la population comprenne, à différents niveaux qu’il y ait des formateurs pour la sensibilisation de manière que dans les recoins du Kasaï Oriental, qu’on puisse comprendre que la femme n’est pas un objet. Elle a ses droits», a déclaré Raphaël Kalala.

Le ministre de la justice a également salué les avancées de la province du Kasaï central dans cette lutte contre les violences basées sur le genre. En subsistance, il signale que trois édits ont été déjà votés et promulgués par le gouverneur de la province. Des progrès que devrait suivre la province du Kasaï oriental, dit-il.

«Le Kasaï central est déjà en avance, car l’assemblée provinciale a pu déjà voter plus d’un édit dont l’un portant interdiction de pratiques avilissantes à l’endroit de la femme mais aussi portant protection de déplacés internes», a-t-il renchéri.

Le ministre provincial de la justice a invité les hommes à développer la masculinité positive.

« Dans de termes plus simples, la masculinité positive , il est question de considérer le genre ou la femme comme un être humain qui a ses droits et qui doit évoluer à l’instar de l’homme et faire tout ce qu’il faut car elle est capable», a-t-il soutenu.

Cet atelier de réflexion sur les violences basées sur le genre, qui s’est tenu à Kananga sous le haut patronage du ministère national du genre, famille et enfants avec le concours de l’UNHCR et l’UNPA, avait réuni tous les cinq gouverneurs de l’espace grand Kasaï trois de leurs ministres, les présidents des assemblées, la division de santé, les agents de sécurité, et la société civile.

Célé Tshimanga Buanga

Rédaction

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