Kasai oriental : l’ONG Codesci a réuni les acteurs étatiques et non-étatiques pour parler du programme de développement local des 145 territoires

Kasai oriental : l’ONG Codesci a réuni les acteurs étatiques et non-étatiques pour parler du programme de développement local des 145 territoires
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Le Collectif pour le développement social, économique et culturel intégré (CODESCI) a, au travers de son Centre des recherches en gouvernance pour la dignité humaine, organisé, ce vendredi 22 avril, un forum public de concertation sur les avantages du programme de développement local des 145 territoires. Cette activité, tenue dans la salle Polycarpe Mpoyi Ngongo, a été une occasion d’échange entre gouvernants et gouvernés autour d’une question d’intérêt général.

Autorités politico-administratives, acteurs de la société civile, populations bénéficiaires : tous ont été invités à analyser les opportunités du programme de développement local des 145 territoires, les défis à contourner et dégager les stratégies d’appropriation par les collectivités locales.

Patrick Cibangu, Coordonnateur de CODESCI, explique que « l’objectif a été de vulgariser le programme de développement local des 145 territoires d’un côté et de l’autre réfléchir avec différents acteurs étatiques et non-étatiques sur les mécanismes que nous pouvons mettre ensemble en place pour organiser une surveillance citoyenne de ce programme pour assurer une mise en œuvre efficace et efficiente en faveur de la population».

Trois intervenants ont exposé sur les différents sous-thèmes. En premier lieu, le député provincial Junior Muteba est intervenu sur le sous-thème : « Quid du PDL 145T: « Quels garde-fous pour bla bonne gouvernance dans la mise en œuvre technique et financière du PDL 145-T? ». Il a tenu à présenter les opportunités du programme et a insisté sur les mécanismes mis en place pour limiter le clientélisme et les détournements des fonds.

« Nous avons donné les détails sur ce programme en commençant d’abord par son élaboration, ses objectifs et même les résultats attendus dans le cadre de ce programme. Et nous avons échangé avec les amis. Ils ont fait des recommandations. Mais ce que je retiens, c’est que tous les participants étaient intéressés à ce programme et ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que ce programme parvienne à réussir. Deuxièmement, il y a des recommandations d’ordre technique et même financiers qui ont été faites. Surtout dans le cadre du financement, pour éviter les dérapages que nous avons connus avec les projets réalisés en province», a déclaré Junior Muteba à la presse.

De son côté, Al Kitenge, Coach et Expert en gestion publique, qui intervenait par visioconférence est revenu sur le sous-thème : « Prévention et lutte contre la corruption pour l’efficacité des politiques publiques et la réduction de la pauvreté dans le monde rural à travers le PDL-145». Dans son exposé, il a rappelé l’opportunité à saisir à travers ce programme afin de soutenir les économies locales. Al Kitenge insiste sur la nécessité de créer des entreprises locales capables de pouvoir pérenniser l’activité économique. « Je pense qu’il doit être créé des entreprises publiques locales en partenariat avec les privés pour pouvoir avoir des régies locales d’eau, d’électricité ou agricole», indique-t-il.

Pour lui, il faut investir l’argent dans la capacitation des gestionnaires de ces entreprises pour éviter la dilapidation des ressources de l’État. L’Expert en gestion publique met aussi en garde contre des entreprises valises qui, selon lui, pourraient être créées dans le but de se positionner dans la passation des marchés publics. D’où cet appel lancé à la société civile qui doit développer plus de vigilance. « Je pense qu’il est important de pouvoir créer des observatoires et des mécanismes de surveillance. Ce sont des initiatives qui doivent être faites au niveau local», soutient-il.

Pour sa part, M. l’Abbé Pierre Kabamba, président du cadre de concertation, a traité du sous-thème : « PDL-145: Stratégies de surveillance citoyenne et de son appropriation par les populations bénéficiaires». Dans son discours, ce cadre de la société civile a indiqué que la société civile a une grande responsabilité, celle d’amener la population à s’approprier le programme de 145 territoires. Il plaide pour que la population sache faire des plaidoyers et développer les mécanismes de suivi du programme.

« C’est le développement durable. Comment ce développement pourra-t-il durer si la population ne s’approprie pas. Pour qui on réalise les ouvrages bénéficiaires finaux de ces ouvrages. Alors si la population n’arrive pas à faire le plaidoyer. Cela ne sert à rien. On le fait pour qui ? Alors c’est comment ça que pour la réussite de ce projet, l’appropriation de ce projet fait partie des stratégies pour la réussite de ce projet. Il faut donc laisser la population s’approprier ce projet pour que le projet réussisse et le projet dure. Et pour la société civile, c’est le contrôle citoyen», a-t-il suggéré.

A l’issue du forum réunissant près de 75 acteurs étatiques et non-étatiques, plusieurs recommandations ont été adressées aux autorités politico-administratives, à la société civile et aux populations bénéficiaires. Il sied de noter que le programme de développement des 145 territoires est lancé par le gouvernement. Il vise à redynamiser les économies locales et à transformer le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les collectivités locales, mal desservies en infrastructures et services sociaux de base.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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