Kasaï oriental : les démons des conflits dans le territoire de Katanda se sont à nouveau réveillés

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Le calme dans le territoire de Katanda n’aura duré que trop peu de temps. Le territoire est à ce jour le théâtre d’incendies et manifestations avec notamment 10 maisons incendiées et des champs détruits vendredi dernier précisément dans les villages de Bena Kabeya et Kalengalenga. À la base, la relaxation par la cour d’appel de monsieur Paul Mutombo, prétendant au pouvoir de Bena Nshimba qui était détenu à la prison centrale de Mbujimayi (PCM).

Les Bena Kapuya ont voulu manifester leur opposition à la libération de ce monsieur qui est indexé comme auteur des troubles qui ont causé la mort de plus de soixante personnes(60), et l’incendie de plus de 300 maisons, il y a environ deux ans. Ces des affrontements opposaient les habitants de trois groupements: Bena Muembia, Bena Nshimba et Bena Kapuya.

Les manifestants n’ont pas tenu compte des éléments des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la police nationale congolaise (PNC) qui sont déployés dans la partie depuis les récents conflits. Depuis la nuit de vendredi à samedi, le village de Bena Kapuya s’est vidé de ses habitants.

Des sources à Katanda renseignent que la nouvelle de la libération de ce prétendant au pouvoir de Bena Nshimba suivie de sa relaxation effective, ont constitué une menace de la sécurité de Bena Kapuya. Ces deniers ont incendié quelques maisons non encore dénombrées dans les villages de Bena Kabeya et Kalengalenga, dans le camp de Bena Nshimba. En représailles, les Bena Nshimba ont incendié deux maisons dans le village de Bena Kapuya avant d’aller mettre le feu dans leurs champs.

Paul Mutombo, prétendant au pouvoir de Bena Nshimba, a été condamné au premier degré pour association des malfaiteurs, incendie des maisons, assassinant, dans le conflit foncier ayant opposé il y a bientôt deux ans, les habitants des groupements de Bena Muembia, de Bena Nshimba et de Bena Kapuya. Il a été remis en liberté provisoire après avoir formellement demandé à la cour du Kasaï oriental.

Marc Valentin Kalcind