Kasaï oriental : Ka-be et Ngoyi Kasanji accusés d’acheter la rivière Sankuru au détriment des exploitants artisanaux du diamant

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Un groupe de creuseurs artisanaux du diamant exploitant sur la rivière Sankuru ont marché ce mardi 31 décembre 2019 pour dénoncer la proposition de location de cette rivière par l’acheteur du diamant, Charles Kabambi Beya dit Ka-be.

Avec des calicots sur lesquels ont peut lire:  » Nous jeunesse Est- Kasaïenne, nous disons non, à la vente ou location de la rivière Sankuru à Ka-be et Ngoyi Kasanji. Le respect des droits des autres s’il vous plaît » , leur marche est partie de Kemec dans la commune de la Muya pour chuter au gouvernorat de province. Ici, ils ont lu leur mémorandum devant le directeur de cabinet adjoint du gouverneur de province. Dans leur document, ils dénoncent une complicité de cet acheteur de diamant qui propose la location de la rivière Sankuru pourtant regorgeant au tant de mines.

 » A notre grande surprise, c’est seulement Monsieur Charles Kabambi Beya alias Ka-be qui nous a toujours supportés et achetés les diamants qui proviennent d’elle( rivière), qui a trouvé bon de peser avec son argent pour proposer la location de cette dernière qui regorge autant de mines en elle(…) Commencer à les exploiter seul pour son intérêt privé et égoïste au détriment de toute cette population qui ne saura à quel Saint se vouer »

A les en croire, la rivière Sankuru est l’unique espoir et la seule source de survie pour plus de 15500 creuseurs qui ne savent pas y mettre encore leurs pieds.

 » Cette rivière Sankuru est l’unique qui fait vivre la population Est- Kasaïenne et celle de la province de Sankuru, car elle regorge plusieurs mine où travaillent plus de 520 mineurs c’est-à-dire les creuseurs chargés de construire la digue( de Twishi et autre) et 15.000 creuseurs qui y entrent juste pour extraire les graviers, le total de plus de 15500 creuseurs ici ont leurs familles qui ne vivent que de ces mines en attendant le marché d’emploi sur le chef de l’État nous a promis »

Cette rivière est exploitée par les creuseurs artisanaux depuis 19 ans. Les empêcher à continuer leur travail reviendrait à les ramener au banditisme et à la tracasserie, ce qui constitue « un danger pour notre population en particulier et pour notre pays en général »

Ils demandent au gouverneur de province de tout faire pour les remettre dans leurs droits. En réaction, le directeur adjoint a promis de faire parvenir « leurs désidératas à l’autorité provinciale ».

Coulisses.net