Kasaï oriental : Dégradation du tissu écologique, 498 ravins dénombrés à Mbujimayi

Listen to this article

La ville de Mbujimayi traverse une situation « très grave » en termes d’érosions. Le service du ministère des infrastructures travaux publics et reconstruction ITPR en a recensé 498 sur la ville de Mbujimayi. C’est le ministre provincial des ITPR Joachim Kalonji qui l’a révélé ce samedi 07 décembre 2019 à l’issue de la visite par l’autorité provinciale d’une dizaine de ravins.

Joachim Kalonji indique qu’il y a plusieurs ravins à haut risque qui menacent les grandes infrastructures( hôpitaux, écoles, bâtiments publics.

 » il y en a beaucoup. Ici à Mbujimayi je peux vous citer le ravin qu’on vient de visiter, qui menace l’hôpital Bobila, le ravin de Dipumba. Il y a le ravin de Mbala wa Tshitolo qui a tendance à couper la ville en deux. Il y a le ravin de mère Hostia ( Ndrl: sur l’avenue Monseigneur Nkongolo) qui est entrain de monter vers le rond point Kalala wa Nkata. Il y a le ravin Tshiamba qui menace la nationale numéro 1″, a-t-il énuméré.

La situation est générale sur l’ensemble de la province. Il y a également  » le ravin qui menace la nationale numéro 1 au niveau de Lukalaba ». Joachim Kalonji a aussi dit qu’il y a des ravins à Boya. « Ce sont des ravins qui nous préoccupent « , a-t-il renchéri.

Pour ce qui est des dispositions prises par l’exécutif provincial, le ministre Kalonji indique que  » nous pensons d’abord prendre des stratégies de stopper les têtes des ravins qui menacent les infrastructures par ordre de priorité « 

La solution durable à ce problème écologique qui frappe la province du Kasaï oriental en général et la ville de Mbujimayi en particulier ne peut être résolu par le gouvernement provincial, dit le patron des infrastructures. D’où la main tendue au gouvernement central.

 » La province ne peut pas. Il faut l’apport du gouvernement central et la province, avec ses moyens, peut se mettre à stopper les ravins évolués. Quant à résoudre complètement le problème des ravins, la province seule aura du fil à retordre » a conclu Joachim Kalonji.

Pour se rendre compte de l’état écologique de la ville, le gouverneur de province avec sa suite, ont visité 10 ravins sur 4 98 recensés. À l’issue de cette visite à travers la ville, toute la suite de l’autorité provinciale est arrivée à la conclusion que la situation est bien grave et nécessite des solutions urgentes.

Coulisses.net